Il fait bon se promener dans les villes. A Paris, il y a ces passages nés au XIXème Siècle qui sont un havre de paix pour tout amoureux de l’errance curieuse.
Ils sont des passages abrités où l’on va baguenaudant, sous une verrière, hors des agressions de la rue.
On peut par exemple s’offrir un raccourci de l’opéra jusqu’aux arcades des jardins du Palais Royal par la galerie Verdeau, le passage Jouffroy, le passage des panoramas et enfin, les galeries Vivienne et Colbert.
Ils ont le charme désuet d’une architecture passée et des commerces variés, jadis éclairés au gaz.
Certains ont retrouvé leur aspect d’origine comme le passage Jouffroy dont le carrelage a été refait à l’identique ou la galerie Colbert…
Passage obligé par le Musée Grévin !
Galerie Verdeau
Prolongement du Passage Jouffroy, elle commence 6 rue de la Grange Batelière, à deux pas de l’Hôtel Drouot, pour finir 31 bis rue du Faubourg Montmartre.
On y trouve un disquaire, une école de guitare, l’imprimerie Largeau fondée en 1842, et quelques artisans en moulage d’art ou fabricants de parapluies.
Passage Jouffroy
Il commence 10 boulevard Montmartre pour finir 9 rue de la Grange Batelière à deux pas de la Bourse.
Ici on peut y admirer la vitrine des Ségas déployant des éventails de cannes glanées dans le monde entier ou celle de Thomas Boog, proposant des boîtes baroques ornées de coquillages.
L’allée est un fouillis de livres neufs et vieux, rares ou ordinaires.
Le passage des Panoramas
Il commence 10 rue St Marc et finit 11 boulevard Montmartre.
Lieu favori des promeneurs au XIXème siècle, il reste aujourd’hui la superbe boutique du graveur Stern où toutes les cours d’Europe venaient graver leur faire-parts et l’entrée des artistes du théâtre des Variétés.
Les allées ont été rénovées récemment et le passage revit avec l’arrivée de nouveaux commerçants et de cafés et restaurants.
Les galeries Vivienne et Colbert
Galerie Vivienne
Commençant rue Vivienne pour se fondre dans la rue des petits Champs, la galerie Vivienne fut longtemps abandonnée jusqu’à ce que les boutiques de Jean-Paul Gaultier, d’Emilio Robba ( vases drapés de tissus), et de Casa Lopez (tapis), viennent la réveiller.
On peut réserver pour boire un chocolat chez « à priori thé » toujours rempli.
On peut feuilleter des livres à la librairie Siroux, installée depuis 1828 et la brasserie « le Bougainville » continue d’attirer les gens de la Bourse et les journalistes de l’AFP.
Galerie Colbert ( 1826 )
La voisine et rivale de Vivienne, inaugurée en 1826, fut en son temps déclarée la plus belle galerie de Paris.
Elle fut entièrement reconstruite à l’identique en 1983 et vaut le détour pour l’une des plus belles brasseries de la capitale : la brasserie du grand Colbert.
Visites guidées des passages en téléphonant au 01 42 77 38 15
Marina Dhuart © Azurever.com