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La maison d’Emile Zola

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Escapade à Médan

Émile Zola Nadar.jpgEn 1878, Emile Zola a acheté une petite maison à quelques kilomètres de Paris. Il y a travaillé tous les jours, du printemps à l’automne pendant 24 ans.

La maison a conservé le charme désuet du 19ème siècle. Les meubles, les vitraux et les différentes pièces ont été conservés.

Le parc est actuellement en cours de réhabilitation. Il accueillera le futur « Musée Dreyfus » qui proposera une exposition permanente de l’Affaire qui a tant passionné Emile Zola.

En attendant l’ouverture du Musée, deux salles de la maison de Zola sont consacrées à l’Affaire Dreyfus.

De Paris, pour vous rendre à la maison de Zola, vous pouvez prendre un train depuis la gare Saint Lazare. C’est la ligne Paris-Mantes.

Il vous faudra descendre à Villennes-sur-Seine puis marcher 1.5 kilomètres.

Le musée est ouvert au public les samedi et dimanche.

Pour plus d’infos sur les horaires d’ouverture, les tarifs et visites guidées, vous pouvez vous reporter au site Internet de la maison de Zola.

La Maison de Villennes

En parlant de sa maison de Médan, Zola évoquait « un trou charmant au bord de la Seine. » Il a aménagé et embellit sa maison pour en faire un vaste domaine.

C’est lui qui a dessiné le parc et qui a créé une grande allée bordée de tilleuls. Zola s’est également fait architecte. Il a imaginé deux tours gothiques qui donnent à la maison un air de manoir.

Zola voulait une maison accueillante. Sa femme était d’ailleurs célèbre pour ses repas et les soirées qu’elle organisait.

Les écrivains « naturalistes » mais aussi des artistes amis de Zola comme les peintres Manet, Cézanne et Pissaro se retrouvaient souvent à Médan.

On peut avoir une idée du calme et de la sérénité qui régnaient dans cette maison à travers cette citation, extraite d’une lettre de Zola à son ami Gustave Flaubert et datée de 1878 :

« Il me prend des envies de ne plus retourner à Paris, tellement je suis tranquille, dans mon désert. »

Le cabinet de travail

La pièce la plus imposante de la maison est sans conteste le cabinet de travail de l’auteur des Rougon-Macquart. On peut notamment observer la table de travail de Zola mais aussi son encrier et son porte plume.

Il se mettait inlassablement au travail tous les matins pour écrire les milliers de pages de son oeuvre.

Autre meuble remarquable du cabinet de travail : un grand fauteuil en cuir sur lequel est inscrit « Si Dieu veut, je veux », la devise des Hautecoeurs, famille présentée dans Le Rêve.

En guise de décors, on peut observer des caricatures d’époque, des éditions originales des œuvres de Zola et des affiches.

Le pèlerinage à Médan

Chaque année, depuis la mort mystérieuse de Zola en 1902, sa disparition est commémorée par un pèlerinage à la maison de Médan, le premier dimanche d’octobre. Des personnalités littéraires mais aussi politiques y participent depuis des années.

Pierre Mendès France a rendu ainsi hommage à Zola en 1956, François Mitterrand en 1976, Jean d’Ormesson en 1978. Enfin, Jacques Chirac a participé au pèlerinage en 2002.

Il a rendu à l’écrivain les hommages de la nation et a rappelé la force des ses combats, celui de l’affaire Dreyfus.

Marie-Camille JULIEN © Azurever.com