Plusieurs passages couverts donnent une idée de ce à quoi pouvait ressembler Paris au 19ᵉ siècle. Ils se situent pour la plupart sur la rive droite de la Seine, dans le quartier des Grands Boulevards. Ils ont été construits pour la plupart entre 1800 et 1850. Pleins de commerçants, ils permettaient à la bourgeoisie de faire leurs emplettes sans risquer de se mouiller. Ils sont caractérisés par une verrière en guise de toit, permettant d’éclairer les galeries. Certains, ont été ornés de sculptures ou de mosaïques au sol. Une décoration riche qui témoigne du commerce florissant à cette époque dans la capitale.
La galerie Véro-Dodat
Dans le premier arrondissement de Paris, le passage couvert le plus célèbre est la Galerie Véro-Dodat. L’une des entrées se trouve à côté du Ministère de la Culture, un bâtiment à voir aussi pour son architecture métallique très originale. Pensée dans un style néoclassique, sobre et pur, la galerie est célèbre pour son toit. Là où il n’est pas constitué de vitres, il est orné de jolies peintures de paysages. Et comme cette galerie n’est pas très grande, ses décorateurs et ses concepteurs ont su donner l’illusion de la profondeur grâce à la perspective créée par le carrelage noir et blanc au sol.
Ce lieu fut également l’un des premiers de la capitale à bénéficier d’un éclairage au gaz. Notez enfin que le passage doit son nom à ses créateur, Véro, le charcutier de Montesquieu, et son associé Dodat. Aujourd’hui encore, plusieurs beaux magasins ont leurs locaux dans la Galerie. Elle fut entièrement restaurée en 1997.
La galerie Vivienne
Un peu plus loin, à côté de la place de la Bourse dans le deuxième arrondissement se situe la Galerie Vivienne. On dit parfois que c’est la plus élégante de Paris. Elle débouche sur trois rues : la rue de la Banque, la rue Vivienne et la rue des Petits Champs. De style également néoclassique, elle se distingue par les colonnes qui la longent et par les très belles mosaïques au sol. Ne manquez pas, au numéro 13, un très grand escalier qui serpente jusqu’au sommet de l’immeuble. Il menait jusqu’à la maison de Vidocq, bagnard puis chef d’une brigade de police dans la première moitié du 19ᵉ siècle.
Cette galerie est aujourd’hui pleine de très beaux magasins dont une vieille librairie avec une façade d’époque. C’est aussi l’adresse d’une grande boutique du créateur Jean-Paul Gautier. La galerie Vivienne dispose même de son propre site internet. Vous pourrez y trouver des informations historique mais aussi le programme des animations organisées à l’intérieur.
Le passage Colbert
Situé en face de la galerie Vivienne, les passages couverts de la galerie Colbert ont été construit en 1823. Par ailleurs, propriété de la Bibliothèque nationale, elle se distingue par le fait qu’elle n’abrite aucune boutique. Axée sur la culture, elle héberge l’Institut Nationale d’Histoire de l’Art (INHA) et l’Institut National du Patrimoine (INP). Néanmoins, elle est ouverte au public qui peut y admirer la sublime rotonde surmontée de sa coupole en verre. Avec son décor Art nouveau, La brasserie « Le Grand Colbert » est classée monument historique. Elle sert d’ailleurs de lieu de tournage dans de nombreux films.