La mosquée bleue
Le 2eme joyau d’Istanbul
La mosquée bleue d’Istanbul, aussi appelée Sultan Ahmet Camii, trône en face de Sainte Sophie sur la place Sultanahmet du centre-ville d’Istanbul.
Impossible de la rater tant ses minarets et l’élégance de ses différents dômes surplombent la ville de tous côtés !
On la voit très bien depuis le Bosphore et le départ des bateaux pour l’Asie, mais aussi depuis Topkapi ou de la rive asiatique.
C’est la seule mosquée de la ville qui compte 6 minarets. Et dans le monde, une poignée de mosquées à peine en ont le même nombre.
Seule la mosquée de La Mecque en a sept. Une légende raconte même que le septième minaret de le mosquée de La Mecque a été rajouté après la construction des six minarets de la Mosquée Bleue.
La Mosquée Bleue est bien le 2ème joyau d’Istanbul, un peu oublié du côté européen par l’importance symbolique de Sainte Sophie.
Elle doit son nom aux très belles faïences bleues d’Iznik, qui recouvrent l’intérieur de la mosquée et invitent à la réflexion.
A l’intérieur de l’édifice, on compte plus de 21000 carreaux.
Le charme et la douceur de la Mosquée Bleue proviennent aussi de sa clarté. Pour illuminer la coupole, 206 fenêtres ont été installées.
La mosquée fut construite au 17e siècle à la demande du sultan Ahmet Ier pour créer un édifice religieux islamique aussi élégant, grand et impressionnant que Sainte Sophie.
Si on peut dire que le résultat est réussi en termes d’élégance et de finesse, les architectes n’ont pas réussi à égaler Saint Sophie par la taille.
La coupole de la Mosquée Bleue fait 23.5 mètres de diamètres, contre 31 mètres pour celle de Sainte Sophie.
Elle repose sur quatre colonnes de marbres surnommées « pattes d’éléphant » en raison de leur taille : 5 mètres de diamètre.
La grande coupole est contrebutée par quatre petites coupoles.
Des versets du Coran sont calligraphiés sur la surface des coupoles.
Pour admirer les faïences, il vous faudra lever les yeux au ciel, et pourquoi pas, prévoir de petites jumelles.
Les galeries sont en effet fermées au public et c’est bien dommage : c’est là que se trouvent les plus beaux motifs.
Au premier étage, les faïences d’Iznik représentent le jardin du paradis.
Roses, cyprès, œillets ou jacinthes, les fleurs tourbillonnent et donnent une vision délicate de l’eden.
Seuls les fidèles sont autorisés à entrer par la porte principale, mais un petit circuit est aménagé pour les touristes qui veulent admirer les faïences, peintures et mosaïques rouges et bleues à l’intérieur.
Il vous faudra ôter vos chaussures et, pour les femmes, se couvrir bras, jambes et cheveux.
Cependant une fois entré, le silence, l’espace vide et le recueillement du lieu frappe chaque visiteur.
Face à la chaleur et l’agitation ambiante d’une ville comme Istanbul, on comprend pourquoi une mosquée à moitié dans la pénombre, la fraicheur et le calme appelle à la méditation, la prière et à l’émerveillement.
Il en est de même quand on entre dans la 1ère cour de la mosquée où des galeries à arcades et portiques donnent de l’ombre pour qui veut relire le coran ou se replonger dans une étude intellectuelle en plein cœur de la ville.
L’entrée de la Mosquée Bleue est libre en dehors des heures de prière (cinq par jour).
N’hésitez donc pas à rester, réfléchir et apprécier l’espace, le calme et le recueillement de ce lieu, riche de spiritualité.
Marjolaine Chaintreau © Azurever.com
Marie-Camille Julien © Azurever.com