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Vous l’avez certainement déjà vu ! Si ce n’est dans un documentaire, sur une carte postale ou même à la télé, le célèbre Colisée de Rome est d’une notoriété inégalable.

D’une beauté sans nom à l’époque de l’empire romain, dont une esquisse quasi parfaite fut vue dans le film du grand acteur Russel Crow « Le Gladiateur », après ces longs et nombreux siècles et malgré le fait qu’aujourd’hui elle est en ruine, ce qui fut un jour le Colisée de Rome garde encore sa splendeur d’antan.

Il est impossible de résister à l’attraction qu’exerce ce monument historique sur les touristes. Il n’y a certainement jamais eu un aussi grand vestige dans le monde entier, c’est tout simplement de majestueux vestiges.

De cette ruine on entrevoit encore aujourd’hui le fantôme d’un grand édifice qui a joué un rôle imminent au 7ème siècle : spectacle, violence, combat, … c’était le lieu où se divertissaient le peuple romain et son souverain.

On peut deviner à quel point elle était non seulement immense mais également belle, faite avec une ingéniosité sans égale de par les complexités et les structures diverses qu’on peut voir dans les restes de la construction.

D’ailleurs, n’est-ce pas déjà un grand savoir que d’avoir tenu cet édifice, encore d’aplomb, après tant de siècles , cela signifiant que les piliers de ce monument sont donc très solides. Car si bon nombre de maisons du 20ème siècle s’écroulent facilement après un tremblement de terre, comment expliquer que la moitié du Colisée de Rome, construite au 7ème siècle donc vieux de 14 siècles soit encore debout !

Théâtre de luttes entre gladiateurs, lieu d’exécutions de martyres, mais aussi une véritable carrière pendant des siècles.

Malgré la disparition de ses marbres et son aspect dépouillé, le Colisée est toujours là. «Tant que le Colisée sera debout, Rome aussi le sera ;

 quand le Colisée s’écroulera, Rome aussi… quand Rome s’écroulera, le monde entier s’écroulera », dit un proverbe ancien. Aujourd’hui, le Colisée est mi-debout mi-écroulé. Moralité ?

Connu aussi sous le nom d’amphithéâtre flavien, ce stade forme une ellipse de 530 mètres de circonférence et ses quatre étages culminent à environ 50 mètres.

Amphithéâtre : le mot semble grec, mais c’est un néologisme inventé par les Romains. Selon Pline l’Ancien le premier amphithéâtre en bois était un « théâtre circulaire » pivotant.

Une merveille technique ! Concrètement, un lieutenant de César avait eu l’idée de construire deux théâtres en bois dos à dos. De jour, on y jouait du théâtre.

Puis, le soir on tournait les deux moitiés, qui coïncidaient parfaitement pour former l’amphithéâtre. Certains spectateurs, paraît-il, étaient si enthousiasmés qu’ils restaient à leur place pendant la manoeuvre de rotation.

Commencé par l’empereur Vespasien en 70 après J.C., le Colisée est terminé par son fils Titus.

Le Colisée tirait son nom du Colosse, une statue géante de Néron, aujourd’hui disparue. En 80, l’inauguration dure 100 jours. Pendant ces festivités continuelles, quelque 9 000 bêtes sauvages sont tuées.

Evidemment, les nombreux chats que vous y voyez maintenant ne soupçonnent toute cette violence et ce sang coulé !

Marchez vers le forum et imaginez de revenir en arrière dans le temps. Ici s’élevait la villa la plus splendide de l’Antiquité, celle de l’empereur Néron.

La villa fastueuse de Néron

Comme s’il voulait faire oublier les excès de Néron, Vespasien a fait construire le Colisée sur le site du lac artificiel de la « Domus aurea ».

Néron (54-68) avait fait construire sa « villa dorée » en 64. Un bâtiment immense, qui reliait le mont Palatin et le mont Esquilin avec trois portiques d’un mille de longueur.

A l’époque, Néron avait déjà fait tuer son frère, sa mère et sa femme et se voyait devenir comédien (mais le public ne supportait pas vraiment ses exhibitions théâtrales).

Quand en 64 un incendie détruit les deux tiers de Rome, en épargnant sa villa, certains soupçonnent Néron d’avoir suscité le feu pour rebâtir la ville. L’empereur ne manquait pas de compassion pour ses sujets, et il avait permis aux rescapés de séjourner dans les jardins de sa villa.

Néron n’avait pas eu la chance de visiter sa villa en entier. Elle était probablement encore en construction quand il meurt en 68. La Domus aurea sera détruite peu après.

Les quelques restes sont aujourd’hui des grottes difficiles d’accès à cause de glissements de terrains. Pour vous consoler, faites une pause gastronomiques aux petits restaurants de la via dei Serpenti.

Fabio Benedetti-Valentini © Azurever.com