
Présentation de Chongqing en Chine
Chongqing est une municipalité autonome qui compte quelques 30 millions d’habitants (ville + agglomération).
Cette ville industrielle qui s’étend sur les montagnes bordant le Yangtze est un véritable carrefour entre l’ouest et l’est du pays.
Lorsque le barrage des Trois Gorges sera terminé, Chongqing se situera au bord du plus grand lac artificiel du monde.
La pollution y est dense et on a souvent du mal à apercevoir le haut des immeubles à travers le brouillard.
Le relief étant accidenté il n’y a pas de vélos à Chongqing ; ils sont remplacés par des files interminables de bus, de taxis et de motos faisant un bruit assourdissant.
Vous l’aurez compris, Chongqing est pour les voyageurs comme pour les marchandises, une ville de transit.
C’est d’ici que partent les bateaux de croisière qui descendent le Yangtze jusqu’à Yichang.
Lorsqu’on arrive de l’aéroport, on passe d’abord sur un immense pont qui traverse la Jialing, un affluent du Yangtze.
Puis on plonge dans la chaleur étouffante du centre ville.
Les centres commerciaux clinquants et les tours flambant neuves n’arrivent pas à masquer les masures, les vieilles bâtisses croulantes, les armées de porteurs offrant leurs services et les odeurs particulièrement nauséabondes.
Même si la visite de cette mégapole est une épopée un peu harassante, elle offre au voyageur un exemple de ce qui se passe vraiment lorsqu’on s’éloigne des centre villes de Shanghai et de Beijing.
Chongqing offre quelques sites intéressants, comme le temple des Arhats.
Le temple des Arhats, en chinois Luohan Si, est étroitement enserré entre les immeubles.
A son abord, la rue se transforme en une véritable cour des miracles ; des estropiés, des grands brûlés, et des malades se pressent pour obtenir l’aumône des visiteurs.
L’intérieur du temple est en revanche très calme.
J’ai pour la première fois l’impression d’être dans un lieu de culte et non dans un parc à touristes (inexistants ici…).
De nombreux fidèles viennent se prosterner et déposer leurs offrandes devant les statues bariolées.
Les photos sont interdites : je me fais interpeller par une dame âgée qui me fait ranger mon appareil et me demande de répéter en chinois « Buddha est grand, Buddha est grand » en joignant les mains.
Des vieillards et des malades semblent être hébergés par les 17 moines qui habitent encore le temple ; des portes entrouvertes laissent apercevoir des dortoirs bondés.
Au Sud de la ville, un téléphérique permet de traverser le Yangtze pour atterrir sur la « promenade des anglais » de Chongqing : Nanan Binjiang.
En vous rendant au téléphérique à pied depuis la Place de la Libération vous tomberez sur des quartiers franchement sordides.
L’envers du décor est ici fait de baraquements insalubres dont les murs partent en lambeaux.
La traversée offre une vue aussi désolante qu’impressionnante sur les montagnes de déchets accumulées dans les petites ruelles, les usines polluantes et les appartement exigus et décrépis.
Une fois arrivés de l’autre coté descendez la ruelle sans trop respirer (surtout s’il fait chaud…) et vous arriverez sur Nanan Binjiang.
D’ici vous jouissez d’une superbe vue sur les buildings éclairés de l’autre coté de la rive. Des files de voitures de luxe affluent vers les restaurants de Nanan tandis que des cabanes vaguement éclairées s’accrochent un peu plus haut sur la colline.
Même si vous de dînez pas dans un de ces restaurants surfaits la vue sur la ville vaut le déplacement.
Informations Pratiques
Temple des Arhats
Luohan Si, entrée 5 yuans.
Marion Labatut © Azurever.com