Saint Pierre et les appartements du Pape
Du haut des 136 mètres du « cupolone » (la « grande » coupole), on domine Rome.
La Cité du Vatican, Etat indépendant depuis 1929, est une ville dans la ville, une capitale qui tourne autour de cette cathédrale immense, Saint Pierre.
L’église la plus grande au monde a été construite entre 1506 et 1626 sur le lieu du martyre de Saint Pierre.
Des millions de pèlerins et de touristes viennent chaque année sous la coupole de Michel-Ange, entre la colonnade de Bernin.
En 2005, les funérailles de Jean-Paul II ont battu tous les records d’affluence.
Plus de trois millions de pèlerins se sont rendus à Rome, attendant jusqu’à 24 heures pour entrer dans Saint Pierre.
Désormais les contrôles pour entrer dans l’église ressemblent de près ceux d’un aéroport.
Petite différence (et avis aux visiteurs et visiteuses) :
il est strictement interdit d’entrer à Saint Pierre en shorts ou avec un décolleté.
Les gardes suisses ici surveillent à l’aide de détecteurs de métaux !
La statue de Saint Pierre, le père de l’église, observe les mouvements depuis la balustrade.
Les reliques du saint reposent dans la crypte de la cathédrale.
C’est là que se trouvent les tombeaux de nombreux parmi les 264 successeurs de l’apôtre Pierre.
La nef centrale de la basilique offre une impression grandiose d’espace.
Plus intimes, les chapelles abritent des chefs d’oeuvre comme la Pitié de Michel-Ange. L’artiste a réalisé cette sculpture à l’âge de 24 ans !
La montée au sommet de la coupole est peut-être encore plus saisissante.
De là haut on découvre à vol d’oiseau les jardins secrets du Vatican, les Musées vaticans et bien sûr, la géométrie harmonieuse de la colonnade de place Saint Pierre.Via della Conciliazione, le grand boulevard qui mène à Saint Pierre à partir du Tibre, a été ouvert pendant les années 30, en éventrant le quartier Borgo.
Dans l’ancienne disposition, des maisonnettes entouraient Saint Pierre.
En sortant des ruelles, le visiteur était encore plus ébloui par la vue soudaine de la basilique.
Cet effet de surprise s’est perdu avec la disparition quasi complète de l’ancien quartier.
Mais vous pouvez toujours retrouver des traces de l’ancien faubourg dans les rues du Borgo Pio. Ici les immeubles ont été épargnés.
Nous sommes sous le « passetto », le petit passage fortifié qui permettait au pontife de se rendre en toute sécurité au château de Saint-Ange.
Pour éviter les pièges à touristes, faufilez-vous dans ces ruelles pour manger bon marché dans une « trattoria » (restaurant typique) comme Il Mozzicone (Le gros mégot, via Borgo Pio 180).
Les appartements du Pape
C’est de l’une de ces fenêtres que Jean Paul II s’est montré pour son dernier salut aux fidèles.
Tous les dimanches, plusieurs milliers de pèlerins et de curieux se réunissent sur le pavé de place Saint Pierre pour voir le Pape prononcer l’Angélus de la fenêtre de son bureau privé.
Mais le pontife n’a pas toujours habité Saint-Pierre.
Mis à part la période où la papauté s’était déplacée à Avignon (XIVe siècle), les papes ont résidé dans le palais du Quirinale jusqu’en 1870.
Après l’unité italienne, le Quirinale est devenu la résidence des rois d’Italie, puis des présidents de la République.
C’est alors que les papes ont déménagé dans le Palais Apostolique (Palazzo Apostolico). Ici, le pontife a son médecin personnel, son couturier, ses chefs cuisiniers, ses secrétaires…
Après les conseillers polonais de Jean-Paul II, Benoît XVI a emmené à sa suite un secrétaire bavarois.
Le nouveau pape a aussi décidé de restaurer et rendre plus confortables les appartements pontificaux, dont le mobilier et les espaces étaient inchangés depuis 30 ans.
Fabio Benedetti-Valentini © Azurever.com