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Trastevere – la poésie des bars

Ponte-Sisto-la-nuit

Trastevere – la poésie des bars

Ponte Sisto la nuit

« Trans Tiberim », au-delà du Tibre. Ce quartier populaire est désormais un paradis bobo, mais ses ruelles gardent un goût d’autrefois. Vieux habitants et touristes se mêlent aux fêtards de la ville entière qui viennent chaque soir profiter de pubs et restaurants. Pour beaucoup, le rendez-vous est piazza Trilussa, du nom d’un célèbre poète dialectal, devant le ponte Sisto.

Quand les bars chics ferment, la vie nocturne continue à piazza Santa Maria in Trastevere, le coeur du quartier.

Santa Maria in Trastevere

Santa Maria in Trastevere

Il y a souvent des jongleurs et des vendeurs de petits bijoux. Le bar San Callisto approvisionne les assoiffés.

Pour ceux qui préfèrent la culture, le soir la librairie Bibli propose concerts, rencontres avec écrivains et brunchs le dimanche midi.

Il y a aussi de nombreux cinémas, parmi lesquels le Nuovo Sacher, la salle du réalisateur Nanni Moretti.

Et pour finir, pourquoi se priver d’un croissant chaud farci au Nutella ou à la crème ?

Fenêtre à Trastevere

Fenêtre à Trastevere

Dans la ruelle vicolo del Cinque un boulanger sert des croissants jusqu’à très, très tard.

De jour aussi, Trastevere vit intensement. Les couleurs des immeubles sont très vives et le linge à sécher est pendu aux fenêtres sans complexe.

Musées et monuments ne manquent pas. Sur via della Lungara, le palais Farnesina conserve des fresques de Raphaël.

Une légende romanesque veut que le peintre soit tombé fou d’amour pour la Fornarina.

La maison de la Fornarina

La maison de la Fornarina

C’est pour cette fille qu’une maison aurait été aménagée à côté du palais. A ne pas en douter, Raphaël pouvait travailler dans le confort…

Toujours sur la via della Lungara, le palais Corsini abrite la galerie d’art ancien.

A deux pas vous trouvez l’entrée du Jardin de plantes, où jardins d’hiver et plantes exotiques grimpent sur le mont Gianicolo.

Poésie romaine

Statue de Belli

L’argot de Rome est de moins en moins parlé, mais à Trastevere il survit.

Sur les places il y a les statues des poètes (Trilussa et Belli) qui ont mis en vers l’esprit romain.

Devenue capitale en 1870, Rome ne comptait que quelque 230 000 habitants. C’était une ville repliée sur les quartiers du centre historique.

A part le Vatican, Trastevere était la seule poignée de maisons au-delà du Tibre.

Les sonnets de Giuseppe Gioacchino Belli (1791-1863), qui malgré la statue n’a jamais habité Trastevere, reproduisent fidèlement la langue du XIXe siècle, l’ironie souvent vulgaire, la vie quotidienne faite de misère et de bassesses.

Un argot particulièrement vulgaire et détestable est celui des serveurs du restaurant La Parolaccia (Le gros mot).

Ici, on s’exprime grossièrement envers les clients. Les pires insultes, et il faut même laisser le pourboire !

En revanche, la poésie de la table est mieux préservée par Er Poeta (Le poète). Cette pizzeria n’a pas choisi son nom par hasard !

Fabio Benedetti-Valentini © Azurever.com