Au-delà de la grandiose beauté des paysages du parc d’Uluru et Katja Tjuta, c’est une longue, très longue histoire que nous racontent ces lieux.
Notre activité coup de coeur :Survol en hélicoptère d’Uluru et de Kata Tjuta
Les origines des roches formant le monolithe d’Uluru et les dômes de Katja Tjuta remontent à l’époque cambrienne, il y a quelques 550 millions d’années.
Formées dans la mer peu profonde qui recouvrait le centre de l’Australie, ces roches sédimentaires furent ensuite bouleversées par la formation des montagnes autour de l’actuelle Alice Springs.
Aujourd’hui, elles se dressent sur plaine australienne et ce depuis 300 millions d’années, soumises à l’érosion des éléments qui ont sculpté leurs formes étranges.
Le Parc a été classé Patrimoine de l’humanité par l’UNESCO en 1987 pour deux raisons : son importance biologique et géologique ainsi que son importance culturelle.
L’occupation humaine autour de ces sites remonterait à 10 000 ans, mais pour les Aborigènes, ces lieux et eux-mêmes ont toujours été présents, depuis l’époque de la Création.
Ici, plus que partout ailleurs, la nature et la culture s’imbriquent, sont connectées en permanence.
Car pour les Aborigènes, il n’y a pas de différence entre nature et culture, entre passé et présent : tout vient du Dreamtime, le Temps du Rêve et tout y retourne.
Chez les Anangu, le Dreamtime est appelé Tjukurrpa.
Uluru et Katja Tjuta n’étaient pas de lieux de vie mais de passage et de cérémonies.
Les tribus Pitjantjatjara et Yankunytjatjara, localement appelés Anangu, étaient des nomades qui parcouraient des kilomètres à la recherche d’eau et de nourriture.
Leur loi sacrée leur disait comment entretenir le paysage et protéger ses ressources.
Le brûlis par exemple est pratiqué par les Aborigènes depuis des millénaires et le Parc continue de le pratiquer afin de maintenir en état la végétation en mosaïque typique du désert central.
Toute la végétation est comme imprégnée de l’influence des Aborigènes.
Une histoire symbolise à elle seule l’interconnexion entre Nature et Culture en ces lieux.
Une histoire du Dreamtime à Uluru concerne le mala, sorte de petit kangourou du désert.
L’histoire raconte comment des ancêtres malas furent attaqués par Kurpany, le dingo monstrueux alors qu’ils préparaient une cérémonie.
Les vrais malas qui vivaient autour d’Uluru ont été exterminés par l’arrivée des Européens, victimes des chats et des renards introduits par ceux-ci.
Or, un programme de réintroduction a été mis en place pour repeupler la zone, avec l’aide des Aborigènes qui voient avec plaisir revenir l’animal « totem ».
Une belle histoire de réconciliation entre Aborigènes et culture occidentale, entre protection de la nature et protection de la culture des Anangu.
Comme les malas, les Anangu avaient quitté la région avec l’arrivée des Européens, mais l’essor du tourisme les a fait revenir sur ces terres, où ils travaillent maintenant en coopération avec le Parc afin d’en préserver les richesses naturelles et culturelles et de mieux faire comprendre l’importance du lieu aux visiteurs.
D’ailleurs, si la demande d’une certaine catégorie de touristes est très forte pour grimper au sommet d’Uluru, les Anangu demandent instamment aux visiteurs de ne pas céder à cette tentation.
La voie d’accès au sommet est en effet l’un de ces itinéraires sacrés concernant les ancêtres malas…
Informations pratiques
Avant de visiter les sites d’Uluru et Katja Tjuta, visitez le Centre culturel réalisé par les Anangu, afin de comprendre les liens qui unissent les Aborigènes à ces lieux.
Centre culturel d’Uluru-Katja Tjuta
V.M. Schoelzke © Azurever.com