Battues hors des sentiers
Certains viennent au Maroc pour le souk de Marrakech, d’autres pour les plages d’Essaouira ou pour une méharée dans le désert. Mais certains, peu nombreux certes, découvrent le Maroc et les paysages de l’Atlas lors de courses magnifiques, à l’affût du lièvre, du perdreau ou du sanglier qu’il faut débusquer.
De l’organisation avant tout
Les sociétés de chasse doivent louer des terrains au Royaume afin de pratiquer leurs activités.
Ces vastes territoires, comprenant vallées, montagnes et fleuves, sont gérés et exploités par les chasseurs.
Ils embauchent de nombreux gardes et rabatteurs dans les villages et contribuent à l’économie locale.
Les gardes ont un rôle essentiel car ils ont la responsabilité de « faire les pieds », cela signifie qu’ils repèrent les empreintes, les endroits où la végétation a été arrachée, où le sol a été fouillé.
Partir en expédition de chasse au Maroc nécessite une certaine préparation et le travail de professionnels connaissant le terrain comme leur poche et sachant obtenir permis de chasse et d’importation d’armes. L’importation de munitions étant interdite, vous pourrez vous en procurer sur place.
Une journée de battue au sanglier
Nous partons du pavillon de chasse tôt le matin et rejoignons les postes de tir dans la montagne à pied.
Les guides de chasse nous expliquent le déroulement de la battue, les postes sont situés en ligne de crête ou courbe de niveau, ils sont numérotés.
Nous avons une bonne vue sur la zone et nous voyons parfois évoluer les rabatteurs.
Ceux-ci battent la montagne afin d’amener les bêtes dans des endroits dégagés ou nous pourrons les tirer.
Je suis impressionnée par la connaissance du terrain de ces hommes, capables de s’orienter dans les taillis et de se déplacer aussi vite que des chèvres sur les pentes rocailleuses. Il ne s’agit pas ici de randonnée tranquille sur des sentiers balisés !
Nous gardons le silence au maximum car les bêtes, si elles n’ont pas l’œil perçant, ont en revanche une ouie et un odorat extrêmement développés. La consigne est claire : pas de parfum, pas de cigarette, ou nous rentrerons bredouilles !
Il ne fait pas très chaud sur ces hauteurs de l’Atlas, je frissonne dans ma veste. Il faut pourtant rester concentré. Le paysage est magnifique, les sommets enneigés nous font face, et cela rend plus facile la longue attente du chasseur posté.
Vers 11H du matin un coup de feu retentit, un de nos camarades a réussi son coup et son premier sanglier marocain gît dans les taillis.
La bête doit peser dans les 80Kg, c’est un beau sanglier pour le pays. Les animaux sont ici plus petits qu’en France, la nourriture est moins abondante.
Nous rentrons tous vers le pavillon de chasse pour un superbe déjeuner marocain, fort arrosé. Nous discutons avec les rabatteurs et les gardes.
La chasse est définitivement un excellent moyen de découvrir des coins sauvages et splendides, et d’être en contact avec les locaux.
>>> Informations pratiques :
Voici un bon plan pour partir chasser au Maroc :
Frédéric Fara
Tel : 00212 (0) 24 37 52 23
GSM : 00212 (0) 13 40 19 92
Email : ryadnana@yahoo.fr
Tarifs :
• permis de chasse : 200 euros valable pour la saison de chasse
• chasse aux perdreaux ou sangliers : 180 euros la journée
• chasse à la caille, calendre, grive ou tourterelle : 130 euros la journée
Ces tarifs comprennent :
• les transferts de l’hôtel au lieu de chasse
• la chasse
• le guide de chasse
• les chiens d’arrêts
• le repas de midi+ boissons sur place
Se renseigner sur les périodes de chasse pour les différents gibiers.
Marion Labatut © Azurever.com