Si on veut plaire à un Corse, il faut lui parler de sa montagne. Celle où il se réfugie aux premiers beaux jours.
Où il a conservé une bergerie familiale. Où il a laissé une partie de son âme.
Dans le Sud de l’île, l’Alta Rocca n’échappe pas à la règle; composée de paysages de maquis, de plantations de pins maritimes, d’aiguilles rocheuses et de villages accrochésà flancs de montagne, à l’écart de l’affluence touristique.
Sainte-Lucie-de-Tallano est un bourg tout de granite, aux ruelles étroites, tourné vers le Golfe de Valinco.
Avec ses allures de village-fantôme, il fait toujours les frais d’une ancienne légende qui le dit frappé du mauvais oeil …
Laissant de côté cette légende, il vaut mieux faire la connaissance de l’oléiculteur qui, installé sur la Place du Monument aux Morts, assure à lui seul l’animation locale tout en privilégiant ses produits 100 % naturels.
Sur son plateau granitique, Levie est la capitale régionale. Son principal attrait ? Le Musée Archéologique qui retrace 3 500 ans d’occupation humaine dans la région.
De son côté, Quenza permet de découvrir quelques dernières maisons gênoises vieilles de plus d’un millénaire.
Superbe en été, Quenza est aussi en hiver une bonne base de départ pour les amateurs de ski de fond.
Plus connu mais aussi joli, Zonza est apprécié pour ses hôtels et ses restaurants qui font la part belle aux produits du terroir.
Parmi les personnalités qui les ont appréciés: Théodore Ier (en 1736, alors qu’il était … Roi de Corse !) ou Mohamed V, Sultan déposé du Maroc.
C’est d’ici qu’il faut partir à la conquête des Aiguilles de Bavella ou du Castellu de Cucuruzzu, un site archéologique niché dans un cadre naturel d’exception. Comme c’est d’ailleurs le cas partout en Alta Rocca …
Texte : Philippe CHAVANNE – Photos : Alice DELVAILLE