Relief
L’Égypte est formée d’une étroite bande de terre nourrie par le Nil et d’un vaste désert à l’ouest, le désert Libyque avec son chapelet d’oasis, et le désert Arabique à l’est avec sa chaîne montagneuse.
Sur une superficie de 1 001 449 km2, 36 000 seulement sont cultivables soit moins de 4 %.
L’Égypte partage ses frontières avec la Libye à l’ouest, le Soudan au sud et Israël à l’est.
La Méditerranée baigne tout le nord du pays, tandis que la mer Rouge longe toute la côte est, se spanisant en deux bras pour encadrer le Sinaï : le golfe d’Aqaba à l’est, et le golfe de Suez à l’ouest, relié à la Méditerranée par le canal de Suez.
Du nord au sud, le pays s’étend sur 1025 km et se spanise en trois zones naturelles : la basse Égypte, formée principalement par le delta du Nil, s’étend de la Méditerranée au Caire ; la haute Égypte, du Caire à Assouan (la haute Égypte est souvent spanisée en deux zones : la moyenne Égypte, du sud du Guizèh à Nag Hammadi et la haute Égypte, de Nag Hammadi à Assouan) et enfin la Nubie qui s’étend du sud d’Assouan jusqu’au Soudan.
Dans ce pays essentiellement désertique, l’agriculture et la vie se sont concentrées dans les régions où l’irrigation est possible, le long du Nil et sur son delta, sur la côte méditerranéenne et dans les oasis.
Avec le progrès technique plusieurs villes nouvelles ont été créées ces dernières années en plein désert.
Néanmoins, le vieux proverbe arabe « Le Nil c’est l’Égypte » demeure véridique.
Il n’y a pas de culture possible sans une irrigation pérenne à travers de nombreux canaux.
L’étroite bande de terre fertile formant le bassin du Nil oscille entre quelques centaines de mètres (en haute Égypte) et une vingtaine de kilomètres (près du Caire).
Après avoir traversé la capitale, le fleuve se spanise en deux branches : celle de Damiette à l’est et celle de Rosette à l’ouest délimitant un triangle de terre: le Delta.
Dans le désert Arabique, le Gebel Chayeb atteint une hauteur de 2 880 m. Le mont Sinaï, appelé aussi mont Sainte-Catherine, culmine à 2 639 m. Le désert Libyque en partie sablonneux est sillonné par de petites hauteurs rocheuses.
Ses dunes sont entrecoupées, çà et là d’oasis, du nord au sud : Siwa, Bahariya, Farafra, Dakhla, Kharga. Le désert se compose également d’un haut plateau de 300 m d’altitude et de dépressions.
Celle de Qattara atteint 130 m au-dessous du niveau de la mer. Celle moins profonde du Wadi Natroun se trouve sur la route du désert entre Alexandrie et le Caire.
Mer
L’Egypte est bordé au nord par la Mer Méditerranée et à l’est par la mer Rouge. Le Canal de Suez long de 163 km relie Port-Saïd donnant sur la Méditerranée à Suez donnant sur la mer Rouge. Il permet aux navires d’aller d’Europe en Asie sans devoir contourner l’Afrique par le cap de Bonne-Espérance.
Avant son creusement, les marchandises devaient être transportées par voie terrestre entre la Méditerranée et la mer Rouge.
Hydrographie
Avec ses 6 671 km, le Nil, en arabe Bahr el-Nil, est le plus grand fleuve du monde. La plus grosse quantité d’eau vient du Nil Blanc dont les sources sont le lac Victoria et le lac Albert.
À Khartoum, capitale du Soudan débouche le Nil Bleu, provenant des hauts-plateaux d’Abyssinie. Après avoir traversé quatre pays, le Nil entre en Égypte à la hauteur de sa deuxième cataracte.
Depuis des millénaires, les hommes ont su utiliser à leur profit le rythme naturel des crues du Nil. Ils vivaient de la puissance conférée à sa fécondité et lui prêtaient de ce fait des traits spanins.
Les anciens Égyptiens appelaient le dieu- Nil ou plutôt la crue du Nil : Hâpy. À cause de sa fécondité éprouvée, ils le représentaient avec une poitrine féminine et un ventre généreux.
De tous temps, la crue du Nil fut pour les Égyptiens la saison la plus importante de l’année, de par ses incidences sur l’agriculture, elle rythmait la vie des campagnes : inondation, hiver, été. Depuis l’Antiquité, cette crue était mesurée en coudées dans des nilomètres.
Que la crue atteigne toujours son plus haut niveau possible était le voeu des Égyptiens, car c’est elle qui déterminait les années « grasses » ou « maigres ».
Mais cet état de choses a cessé et la crue s’arrête désormais au sud d’Assouan. Avec les XIX e et XX e siècles, des réservoirs et des barrages de retenue ont été construits afin de mettre fin à cette dépendance séculaire des crues du Nil.
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