Futbol !
Avant même de mettre les pieds dans le quartier, il est probable que vous entendiez le nom de « Boca » dans des discussions passionnées… Il s’agit en effet de l’un des deux plus populaires clubs de football de Buenos Aires (le second est River Plate).
Ce sport est en Argentine presque une religion, qui ne laisse personne indifférent. Les dimanches de match la vie s’arrête, et on n’entend plus dans les rues que les hurlements des supporters et le fameux « GOOOOAAAAL » des commentateurs qui peut durer plusieurs minutes !
Le stade de Boca Juniors, surnommé « la Bombonera » pour sa forme de boîte de bonbon, peut valoir le détour un jour de match pour observer la foule des (jusqu’à 50 000 !) supporters déchaînés, chantant et insultant l’adversaire – un cours accéléré de lunfardo, argot local.
Il est cependant déconseillé de s’y rendre seul, avec de l’argent ou des objets de valeur. Et pas de provocation : toujours encourager la même équipe que les gens autour de vous, le contraire est vraiment dangereux !!
Voici note activité proposée : Ville insulaire de Tigre avec déjeuner.
Un quartier populaire
Mais la Bombonera n’est pas la seule chose à voir à La Boca. Le quartier a lui aussi un style tout particulier.
Situé au bord du fleuve et près du port, dans une zone relativement insalubre et qui était jusqu’à peu régulièrement inondée, il a été depuis sa création habité par les classes les plus populaires, et comme son voisin San Telmo, par des immigrants en majorité italiens au XXè siècle, aujourd’hui Boliviens ou Paraguayens.
La plupart des maisons, pour échapper aux inondations sont basses et construites sur pilotis.
Beaucoup sont en tôle, les rues ne sont pas toutes pavées : il faut avoir conscience du fait que la Boca est un des quartiers les plus pauvres du centre de Buenos Aires.
Il est par conséquent fortement déconseillé de s’éloigner des rues touristiques fréquentées ; ou de le visiter après le coucher du soleil.
Le quartier revendique son indépendance : le visiteur est accueilli par des panneaux « Bienvenidos a la Republica de la Boca » (Bienvenus à la République de la Boca) ; ainsi que son identité culturelle.
Caminito
Le peintre Quinquela Martin, qui est né et a vécu à la Boca, est à l’origine du mouvement. On peut voir ses œuvres au Musée Benito Quinquela Martin. Dans les années 20, il achète une maison et invite les habitants du quartier à venir la peindre.
Chacun apporte ses fonds de pots de peinture : la maison sera peinte d’une mosaïque de couleurs vives. Depuis, beaucoup de maisons du quartier, en particulier dans les quelques rues les plus touristiques qui forment le Caminito ont imité son modèle.
On peut donc voir des maisons très colorées, ainsi que de nombreux peintres de rue qui proposent leurs œuvres ou ont installé leurs ateliers autour des petites cours intérieures.
Juste derrière le Caminito, un musée d’art contemporain, la Fondation PROA, propose des expositions intéressantes sur les plus novateurs des artistes argentins. La rançon du succès du Caminito est qu’il est aujourd’hui envahi de touristes, mais il garde cependant une atmosphère sympathique.
Il est également possible d’y voir des spectacles de tango aux terrasses des restaurants ou dans la rue. Si ces spectacles sont plutôt commerciaux, les danseurs sont généralement des pros. Le soir, tout est fermé : il vaut mieux venir la journée.
Les deux ponts de fer Avellaneda, sur le fleuve, sont devenus le symbole du quartier.
Informations pratiques
Le métro ne dessert pas La Boca. Pour y aller depuis le centre, vous pouvez prendre un taxi qui revient à environ 10 pesos (2,5 euros) ; il y a aussi de nombreux bus dont le 29, 64, 86, 152 etc.
Bombonera : Calle Brandsen 805
Museo Benito Quinquela Martin : Avenida Pedro de Mendoza 1835, ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h
Fondation PROA : Avenida Pedro de Mendoza 1929, ouvert du mardi au dimanche de 11h à 19h. Site Web : www.proa.com
Hélène De Jaham © Azurever.com