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Jardins de la Ménara - Palais de la Bahia

Meknès

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Classée patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO tout comme sa voisine Fès, Meknès fait incontestablement partie du programme de visite des cités impériales marocaines.

Ces deux villes ont en commun une structure urbaine juxtaposant la médina formée de ruelles, le quartier impérial autour du palais et de ses jardins, et la ville nouvelle percée de larges avenues.

Cela étant, la comparaison s’arrête ici. Vous trouverez à Meknès une atmosphère bien particulière, une sorte de charme décadent qui plane sur ses quartiers historiques et jusque sur les terrasses des cafés de la ville coloniale.

Meknès

Fondée au X° siècle au cœur de la plaine fertile du Saïs, Meknès est surtout la ville du sultan alaouite Moulay Ismaïl qui en fait la capitale de son empire à la fin du XVIIème siècle.

Sous son règne de 55 années, il fit édifier un vaste palais resté inachevé et 25km de muraille.

Difficile dans ces conditions de tout faire à pied ! Vous serez très probablement amené à emprunter un taxi ou une calèche pour faire le tour de la ville ou pour passer de la médina et du mausolée de Moulay Ismaïl au quartier du palais royal.

Si vous visitez ce mausolée, vous serez certainement surpris par la présence des quatre horloges franc-comtoises autour des sépultures de Moulay Ismaïl, de sa femme et de son fils.

Le palais

Il s’agit de présents expédiés par Louis XIV pour ménager le souverain après lui avoir refusé la main de sa fille…

Moulay Ismaïl, en grand admirateur de l’art de vivre du Roi soleil s’était lancé dans la construction d’un palais aussi vaste que raffiné, à en juger par la beauté des portes extérieures du complexe impérial (on ne peut malheureusement pas les franchir, le palais est interdit au public).

Ses jardins aussi doivent être particulièrement soignés puisque le grand bassin de l’agdal, tout proche, avait été creusé pour assurer leur irrigation.

A défaut de vous y balader, observer les nombreuses cigognes qui y nichent et poursuivez votre route vers le complexe heri es-souani.

Le bassin de l’agdal

Ces bâtiments, qui ont servi de décor à quelques scènes de La Dernière Tentation du Christ (1988) de Martin Scorsese, se distinguent par leur remarquable sobriété.

Ce dénuement, peu habituel pour des constructions impériales d’envergure, s’explique par le fait que la série de 23 nefs qui soutiennent le heri es souani était destinée à stocker les grains pour les quelques 12 000 chevaux du Sultan ou à leur servir d’écurie (selon les versions qui circulent).

Il n’en reste pas moins que la couleur chaude de ses murs et l’élégance de son architecture ont bravé des siècles d’indifférence chevaline pour vous offrir un véritable plaisir esthétique.

Enfin, vous pouvez éventuellement terminer votre visite en vous rendant à la monumentale porte Bab el-khémis, qui donnait accès au mellah (quartier juif), à proximité de la gare des taxis interurbains et de la gare routière.

Adelaïde Jannot © Azurever.com