Les institutions politiques
La République arabe d’Égypte est un État démocratique appartenant à la Nation arabe.
L’islam est religion d’État mais les libertés de pensée et de culte sont assurées.
Le pouvoir exécutif appartient au président de la République (Hosni Moubarak) qui est élu par référendum pour six ans et dont le mandat est renouvelable.
Il détient tous les pouvoirs civils et militaires, définit la politique de l’État, peut nommer ou révoquer les deux vice-présidents de la République, les ministres et les gouverneurs.
Le pouvoir législatif appartient à l’Assemblée du Peuple (dont les membres sont élus pour cinq ans au suffrage universel).
Une Assemblée consultative (la Chourra, 132 membres) dont deux tiers sont élus et un tiers nommé, donne son avis au président de la République et à l’Assemblée du Peuple.
La vie économique
L’Égypte est confrontée à un grave problème: l’explosion démographique. Pays essentiellement agricole, elle doit importer une part de plus en plus importante de denrées alimentaires.
Ce paradoxe risque chaque année de réduire à néant tous les efforts de développement. La moitié de la population active est employée dans l’agriculture ; les terres cultivées ne couvrent que 4 % du territoire, une mince bande de chaque côté du Nil sur tout le parcours du fleuve.
En dehors des cultures vivrières bien insuffisantes (maïs, blé, riz, fèves, orge, oignons, canne à sucre, dattes, citrons…), un coton de très bonne qualité est produit et exporté. Le sous-sol est riche en minerai de fer et en pétrole (40 millions de tonnes par an) dans le Sinaï et en mer Rouge.
Pour réguler le cours du Nil (problème de l’agriculture) et pour obtenir une production électrique qui permette une industrialisation, le président Nasser s’était lancé dans la construction du barrage d’Assouan.
Depuis, la liste des nuisances causées n’en finit pas de s’allonger. L’industrie est relativement développée ; elle se concentre autour de l’agro-alimentaire et du textile.
La région du Delta, entre Le Caire et Alexandrie, est très industrialisée. Des fonderies sidérurgiques ont été construites à Hélouân et des automobiles sont montées sur place. Depuis une dizaine d’années une industrie militaire, dont une partie est exportée, a été installée avec l’aide de la France.
Le tourisme, les revenus du canal et l’argent rapatriés par les Égyptiens émigrés dans les pays du Golfe assurent de substantielles rentrées de devises et constituent les premières ressources du pays.
Globalement l’économie égyptienne reste dans une situation préoccupante, l’endettement extérieur est très important, 40 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté, une bureaucratie tentaculaire sclérose toute initiative.
Ces dernières années, les mouvements islamiques ont porté un préjudice considérable à l’industrie du tourisme.
Malgré tout l’Égypte reste un partenaire économique important pour nombre d’entreprises occidentales et un processus croissant de privatisation d’entreprises est mené qui permet une amélioration progressive du niveau de vie.