Envie d’aller voir un bon film à Athènes ? Mais pas de problème puisque la ville possède de nombreuses salles de cinéma, certaines nouvellement créées, d’autres restaurées récemment.
Athènes est indubitablement une ville où le cinéma s’y sent bien.
D’ailleurs, depuis quelques temps en Grèce, alors que la popularité du septième art avait décliné dans les années 1970 et 1980, ce dernier redevient une activité culturelle majeure et très prisée de la population.
C’est pourquoi aujourd’hui, un grand effort est mis sur la réhabilitation du cinéma dans tout le pays à travers la construction de salles de projection.
De ce fait, plusieurs multiplexes ont été crées, dont deux à Athènes et un à Thessalonique. D’autres devraient être construits dans les années à venir.
Par ailleurs, fait étonnant mais intéressant : selon une étude réalisée récemment, les grecs et particulièrement les athéniens, feraient parti des peuples les plus cinéphiles du monde !
Le cinéma grec doit sa renommée à un homme en particulier : Théo Angélopoulos.
C’est lui la « figure de proue » du pays dans ce domaine. Son dernier film, « L’éternité et un jour », a remporté la palme d’or au festival de Cannes en 1998.
Qui plus est, bon nombre de ses films sont considérés mondialement, comme par exemple « Le regard d’Ulysse » que le magazine Time a déclaré faire partie des dix meilleurs films de l’année 1995, ou « Le voyage des comédiens » en 1975, qui est considéré comme le meilleur film grec jamais réalisé.
D’une manière générale, tous ses films ont été très appréciés du public grec, ce qui a valu à Théo Angélopoulos plusieurs nominations, dont trois à Cannes.
Mais le cinéma grec est bien plus vieux que cela. Le premier long métrage grec a été réalisé en 1914 tandis que le premier studio de production du pays a été crée en 1943.
Dès le début, l’engouement des grecs pour le cinéma a été très fort, malgré la censure, la guerre civile ou la pauvreté.
Le cinéma grec a connu son apogée dans les années 1950, avec la reconnaissance au niveau mondial de deux films : « Stella » en 1955, réalisé par Michael Cacoyannis et « L’ogre d’Athènes » en 1956, réalisé par Nikos Koundouros.
Aujourd’hui, les financements sont durs à trouver en Grèce. Il est donc très difficile de produire un film (long métrage), à moins d’obtenir une aide européenne ou un partenariat avec une des grandes firmes américaines.
Toutefois, le cinéma en Grèce ne meurt pas. La preuve en est la richesse et la diversité des films proposés en salles, dont beaucoup sont américains et français.
Par ailleurs, les écoles privées d’Etudes audiovisuelles ne désemplissent pas (la majorité d’entre elles se trouvent à Athènes), ce qui permet d’envisager un renouveau du cinéma grec dans les années à venir.
Séverine Mael © Azurever.com