Troisième plus grande île des Cyclades (après Naxos et Andros et à égalité avec Paros), Tinos fait partie du trio d’îles (avec Andros et Mykonos) qui forment le prolongement de la chaîne montagneuse de l’île d’Evia.
Surnommée « île de la Vierge » par les Grecs, Tinos accueille principalement ces derniers (le tourisme de masse n’a pas encore pointé son nez ici !) et particulièrement des pèlerins car cette île est l’un des hauts lieux de la religion chrétienne depuis la découverte en 1822 de la Madonne miraculeuse.
Le 15 août, lors de la fête de l’Assomption, ce sont par milliers que les fidèles débarquent sur l’île afin d’assister à la messe prononcée dans l’église de la Panagia Evangelistria.
La Panagia Evangelistria est un immense sanctuaire de marbre blanc, situé en haut de la ville de Tinos, la capitale. C’est une none qui découvrit ici l’icône de la Vierge, supposée être miraculeuse.
Aujourd’hui, cette icône se dresse à gauche en entrant dans la nef et de nombreux bijoux offerts par les fidèles y sont suspendus.A la sortie de l’église se trouve un musée d’art religieux ainsi qu’une pinacothèque (c’est-à-dire un musée exposant des œuvres picturales).
Puisque Tinos se trouve sur la route maritime reliant Mykonos, y aller est donc facile et les bateaux s’y arrêtant sont fréquents.
Il faut environ trois heures et demie pour effectuer le trajet du port du Pirée à Tinos par bateau normal (les bateaux « Highspeed » sont plus rapides mais également plus chers !).
Si la capitale de l’île ne présente pas réellement d’intérêt, en revanche, dans l’intérieur de l’île, de nombreux coins valent le coup de s’y attarder.
Les villages tels que Volax, Krokos, Komi ou Agapi sont tout à fait pittoresques et invitent à la promenade.
Ces villages sont si nombreux au centre de Tinos (plus de soixante) que le mieux est de s’y balader sans itinéraire précis en se laissant uniquement guider par ses sens, par la beauté d’une ruelle qui vous donne envie ou la devanture d’une boutique !
Tous ces villages présentent de nombreux passages sous voûte, ce qui permet d’être à l’abri du vent et du soleil. Certains ont aussi gardé les pigeonniers d’autrefois, dont les décorations sont surprenantes.
Le meilleur moyen de découvrir Tinos est donc de s’y promener à pied. Les sentiers, assez bien indiqués, sont particulièrement agréables à la marche dans la partie centrale de l’île ainsi que dans le sud-est. A ne pas manquer : le panorama du haut du Tsiknias, la montagne la plus haute de l’île.
Séverine Mael © Azurever.com