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Je me suis expatriée à Dakar au Sénégal

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Salamalekum ! Je m’appelle Lucile, j’ai 24 ans et j’ai décidé en janvier dernier de m’installer en Afrique, au Sénégal et plus précisément à Dakar. Je devais partir faire un stage pendant six mois et j’ai décidé de partir au Sénégal pour voir si j’étais capable de m’adapter à un pays africain et à une grande ville d’Afrique. Quand je suis arrivée en janvier, j’étais très excitée. J’avais très envie d’être surprise par ce que j’allais trouver, et je l’ai été effectivement.

Les premiers jours, honnêtement, c’est pas forcément que des bonnes surprises puisque il faut savoir que Dakar, c’est une ville très polluée, notamment une route qui s’appelle la Corniche, sur laquelle il a beaucoup de circulation. Et en moyenne, le parc automobile du Sénégal à 15 ans, ce sont donc de très vieilles voitures, qui sont très, très polluantes. Bref, c’est un petit choc ! En fait, on se dit que ça va peut être prendre un peu plus de temps pour s’adapter. Mais en fait, les Sénégalais sont vraiment super accueillants et ils ont beaucoup de temps à vous accorder. Surtout qu’ils sont très curieux, donc ça pallie le fait que parfois, ça peut être un peu difficile d’être loin de son pays.

Il y a plein de choses qui sont géniales à Dakar. Déjà, c’est une ville qui bouge beaucoup. Si vous aimez ça, l’énergie des grandes villes, Dakar jusqu’à 3 ou 4 heures du matin, c’est une ville qui ne dort pas ! Toutes les boutiques sont ouvertes. Il n’y a pas de problème. Si vous voulez manger à l’extérieur jusqu’à n’importe quelle heure, c’est possible. Il y a des gens qui viennent de partout, notamment beaucoup d’étudiants qui viennent d’Afrique de l’Ouest, parce que les universités du Sénégal sont très bien réputées. Bref, on peut rencontrer des gens de partout : de Guinée-Conakry, du Mali, du Gabon. C’est génial ! On découvre en fait toute l’Afrique de l’Ouest.

Culturellement aussi, le Sénégal, est un pays très riche. A Dakar, déjà, il y a beaucoup d’évènements. Il y a aussi la ville de Saint-Louis ; je suis amoureuse de cette ville… C’est assez particulier comme ambiance puisque c’est une architecture qui date de l’époque coloniale. Et c’est super bien entretenu ! C’est super, c’est vraiment une ambiance particulière, il faut vraiment l’expérimenter pour sentir ce que ça fait ! Dans le reste du Sénégal, il y a aussi la Casamance qui est incontournable. C’est une région très différente du nord du pays. Et si l’on veut vraiment comprendre toutes les perspectives du Sénégal, l’histoire contemporaine du pays, il faut vraiment partir dans cette région.

Il faut savoir que le nord du pays et le sud du pays sont séparés par la Gambie. La Casamance est donc assez enclavée et exclue du nord du pays, et les mentalités là bas sont très différentes. C’est beaucoup moins urbanisé : il y a la savane, il y a les grandes forêts, il y a de très grands arbres… Dès que je suis arrivée, je me suis dit que ça allait être vraiment immense partout, et c’est vraiment immense partout !

Quelque chose qui m’a beaucoup marqué, c’est la ville de Kafountine. C’est quelque chose que je n’avais jamais vu ailleurs. Dans cette ville-là, il y a un port qui implique énormément de personnes. D’une part, les pirogues qui amènent le poisson ; ensuite, il y a des gens qui vont chercher le poisson avec des bacs, qui le portent sur la tête comme ça, et qui courent pour amener le poisson à des gens qui vont le transformer. Donc, soit ils le conservent un ans avec des gros bacs de sel, soit ils le transforment directement en séchant le poisson sur des séchoirs artisanaux avec du feu de bois. Et c’est magnifique de se dire que tout ce poisson là va partir partout en Afrique de l’Ouest. En Casamance, on a beaucoup voyagé. On a vu différentes parties de la région. C’est l’occasion de partir faire des tours de pirogue, de faire des randonnées, de faire du vélo. Et vraiment, je le conseille à tous ceux qui aiment la nature.

Ce que je retiens vraiment du Sénégal, c’est que c’est un pays qui a vraiment de l’avenir. A en voir la jeunesse de partout, d’Afrique de l’Ouest, au Sénégal et surtout à Dakar, ça donne vraiment envie d’être optimiste. Il y a une énergie folle. Aujourd’hui, je suis encore là-bas pour quelques mois, donc je suis très heureuse. C’est une période un peu particulière qu’on appelle l’hivernage, donc c’est la période où il pleut. Ça veut dire que pendant cinq mois, je n’ai pas vu la pluie du tout. Et là, par contre, il pleut régulièrement et il fait très chaud et très humide. C’est une période où l’on voit la ville changer : tout devient très vert.

Je m’étais découverte des petites limites pour m’intégrer au niveau des mentalités, tout ça. Et là, je me découvre clairement des limites physiques. Mais c’est très intéressant et je conseille vraiment Dakar à n’importe qui qui aime les villes, avec plein d’énergie, avec plein de gens à rencontrer, et qui aiment aussi voyager dans un pays beau où les gens savent vous accueillir et ont vraiment envie que l’on s’intéresse à eux. C’est génial. J’ai beaucoup aimé et je pense que je pourrais y rester beaucoup plus qu’un an.