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Tout quitter pour la vie nomade

Vanlife et tour du monde – Tout quitter pour la vie nomade

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Rencontre avec Clémence et Quentin, amoureux de voyage (évidemment !), qui ont tout quitté pour la vie nomade ! A la fois pratique et inspirant, ils nous racontent leur parenthèse de 18 mois de périple entre les cinq continents… Serez-vous prêt à vous lancer ?


Quels TRVLR êtes-vous ?

Quelques mots de présentation tout d’abord : who are you?

Hello, alors nous sommes Clémence et Quentin, deux bruxellois (Belgique) de 29 ans. Clémence est kinésithérapeute de formation et Quentin a étudié dans une école de commerce en Belgique. Nous sommes ensemble depuis la fin du lycée et sommes mariés depuis 3 ans.

Vous avez décidé de changer de vie ; était-ce un projet de longue date et quel a été le déclic pour l’entreprendre ?

Le projet de tour du monde est une idée que Quentin avait dans le coin de sa tête depuis longtemps. Après notre mariage nous étions à la recherche d’un nouveau projet (autre qu’un bébé ou acheter une maison) et l’idée du voyage est revenue sur la table. Quentin était assez frileux au départ car il ne voulait pas trop lâcher son job. La décision est finalement tombée après un petit jeu tout bête : c’était un samedi, on s’ennuyait un peu et nous nous sommes pris à rêver de quel serait notre itinéraire idéal si on partait en tour du monde. Après une mise en commun, trente minutes plus tard nous avions l’itinéraire du voyage de nos rêves.

Le soir nous sommes sortis, quelques verres plus tard la décision était prise : dans un an on part voyager. Pour valider notre décision et ne plus pouvoir faire marche arrière, nous l’avons directement annoncé à nos familles et amis. C’était finalement un peu sorti de nulle part.

La vie nomade - Clémence et Quentin

C’est nous : Clémence, Quentin, et notre 4×4 chilien !

Plan A : combien de temps aviez-vous prévu et quel devait être votre périple ?

A la base de notre projet nous avions prévu un tour du monde d’un an avec un départ en août 2020. Nous avions un itinéraire plus ou moins précis dans le sens où on connaissait les pays et la durée de chaque pays. L’idée était de partir depuis l’Europe vers la Russie pour arriver en Asie du Sud Est après avoir traversé la Chine. Pour la suite, nous prévoyions de passer rapidement en Australie avant de traverser l’océan Pacifique en passant par la Polynésie Française et l’île de Pâques, pour terminer en Amérique du Sud.

Plan B : et dans les faits ?

Le monde à l’arrêt

Le COVID est passé par là et nous avons dû adapter tous nos plans initiaux. Quentin avait beaucoup de mal à admettre que nous devrions très certainement modifier nos plans et préférait simplement attendre avant de partir. Finalement en juillet 2020, nous avons abordé la question d’acheter un van pour voyager en Europe le temps que la situation sanitaire se calme. C’est donc ce que nous avons fait avec l’achat de notre van Sven, un VW T3 de 1987 en août 2020. L’objectif était de partir en novembre 2020 une fois le van aménagé car oui … nous avons acheté un van complètement vide !

Pendant quatre mois, nous avons travaillé d’arrache-pied pour préparer notre van à notre road trip. Finalement la situation sanitaire ne s’améliorant pas en novembre, nous avons décidé de repousser notre départ à janvier. Mais en janvier, nous avons encore une fois dû changer nos plans car la pandémie revenant de plus belle, les pays refermaient leurs frontières.

Changement de plans

Sans emploi et avec la peur de rester bloqués plusieurs mois sans pouvoir bouger, nous avons pris un billet d’avion pour l’ile de la Réunion. Pendant cinq semaines nous avons découvert ce territoire d’outre-mer, avant de revenir en Europe pour terminer notre van.

Au mois de mai, nous avons finalement démarré notre road trip européen à destination du sud du Portugal, et pendant cinq mois, nous avons longé l’océan Atlantique pour atteindre l’Algarve fin août. Par la suite nous avons encore voyagé en Espagne, dans les Alpes Françaises et en Andorre avant de nous rendre à l’évidence : il est impossible d’entamer le tour du monde comme nous l’avions prévu.

Nous avons donc pris un billet d’avion pour le Mexique où nous sommes arrivés en octobre. Mexique et Guatemala ont été au programme de notre voyage en Amérique centrale avant de rejoindre le Chili et l’Argentine que nous visité avec un 4×4 et une tente de toit que nous avons acheté à Santiago. Après trois mois passés en Patagonie, nous sommes rapidement passés par Los Angeles avant de découvrir les îles Fidji. Nous avons terminé nos 18 mois de voyage aux Philippines.

Ce plan B était finalement à l’opposé du plan A ! Si au début nous avions tout prévu, nous avons finalement décidé de nos nouvelles destinations au jour le jour, guidés uniquement par nos envies et notre curiosité.

Vie nomade en van

Nos premiers mois de vanlife en Europe, avec notre T3 Sven 🙂

Partir sans savoir quand revenir

Comment avez-vous préparé votre changement de vie ?

Concernant nos emplois, c’était simple pour Clémence qui était en fin de contrat. Quentin a décidé de démissionner, ne sachant pas quel impact un tel voyage pouvait avoir sur la vision qu’il avait de son job et aussi sur ses envies futures. Ne plus avoir aucun job était le meilleur moyen de partir tranquilles et de ne pas devoir se soucier d’une date de retour précise.

Concernant notre déménagement ça été plus compliqué. On devait quitter notre appartement pour septembre 2020 (date théorique de notre premier départ). Finalement on a dû retourner chez nos parents jusqu’en janvier et notre départ à la Réunion…

On voulait durant ce voyage être le plus libre possible. Cette liberté passait pour nous aussi par de l’indépendance financière. On a donc fixé un budget avant notre départ et on s’est arrangé pour avoir ces économies là avant de partir.

L’improvisation chez vous, c’est un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout ?

Lorsqu’on a pensé le projet la première fois, on avait envie de planifier un maximum les grandes lignes du voyage, comme décider les pays à l’avance, la durée dans chaque pays, etc. On avait un itinéraire plus ou moins clair… avant COVID !
Notre voyage s’est alors résumé à un enchainement d’improvisation : départ à la Réunion pour éviter les fermetures de frontière, l’achat du van ; finalement, on a pris goût à cet inconnu et nous avons poursuivi l’improvisation tout au long de notre voyage. Quand on arrivait dans un pays, on ne savait jamais lequel serait le suivant.

Un bon exemple, c’est lorsque nous voyagions en Argentine. Nous avions prévu de faire ensuite la Bolivie et le Pérou avec notre 4×4. Mais un lundi matin Quentin a partagé son envie de changement, il voulait complètement changer de culture et partir sur un autre continent. Ni une ni deux, la décision était prise et le vendredi nous sommes étions de retour à Santiago pour vendre la voiture (nous avons dû rouler 2 300 km du mercredi soir au vendredi matin) ! Le samedi, un acheteur s’est présenté et le mardi, nous étions dans l’avion pour Los Angeles. On pourra donc dire que chez nous, l’improvisation c’est un art de vivre !

Randonnée en montagne

Tout quitter pour la vie nomade nous a permis de vivre des expériences vraiment mémorables !

Vous avez donc commencé par la Vanlife, faut-il être de bons mécanos pour oser l’aventure ?

Je pense que l’on est l’exemple vivant pour dire que TOUT LE MONDE peut se lancer dans le voyage en van. Nous n’avions aucune (mais alors aucune) connaissance mécanique et très honnêtement avant l’aménagement du van, nous n’avions jamais réellement bricolé. Pourtant ce ne sont pas les ennuis mécaniques qui ont manqué… On a quand même cassé un moteur dans le sud du Portugal !
On apprend donc au fil des pannes et on devient tous les jours un petit peu meilleurs pour réparer ce qui ne va pas. Mais finalement s’il y a bien une chose qu’on a appris, c’est que même quand la situation parait désespérée il y a toujours une solution et quelqu’un pour venir aider.

Vous avez traversé une douzaine de pays ; lesquels vous ont le plus marqué et pourquoi ?

Chaque endroit visité nous a apporté son lot d’émerveillement ! S’il est impossible de dire quel pays on a préféré, nous avons beaucoup aimé le Mexique pour sa culture, le Chili pour la variété des paysages ou encore les Philippines pour ses plages de carte postale.

Lagon bleu aux Philippines

Les Philippines… sublime n’est-ce pas ?

Quelle a été votre plus belle rencontre? Et votre plus belle expérience de vie nomade ?

Concernant notre plus belle rencontre, on parlera cette fois de rencontre animale (même si nous avons fait beaucoup de très belles rencontres humaines durant ce périple). Au Mexique, lors d’une escapade en bateau pour voir des tortues, nous avons eu la chance de rencontrer une baleine à bosse et son baleineau. Ils étaient entourés d’un ban de dauphins et nous ont offert un show durant une trentaine de minutes ! Si nous n’avons pas eu la chance de les voir sauter, c’était un moment magique de les voir là, entourés de tous ces autres animaux qui les suivaient. Lors de cette même excursion, de nombreux bans de dauphins sont également venus jouer avec notre bateau, et nous avons même sauté à l’eau pour nager avec eux. Magique donc…

Concernant nos plus belles expériences, l’une d’elles reste sans doute la montée du volcan Acatenango au Guatelamala. Pendant une nuit, nichés à 3 600 mètres d’altitude, nous avons pu admirer l’incroyable Volcan Fuego cracher sa lave à quelques centaines de mètres de nous. C’était une expérience incroyable, nous entendions le volcan exploser et la terre trembler légèrement.

Votre plus grand moment de solitude… voire de loose ?

Une très bonne question… Je pense qu’un grand moment de notre voyage (un bon souvenir aujourd’hui) c’est lorsque nous avons oublié la calandre de notre van sur le bord de la route…

Je vous explique : lorsque nous avons eu des problèmes moteurs avec notre T3 au sud du Portugal, nous l’avons mis au garage espérant régler le problème. Le jour où nous l’avons récupéré, nous avons roulé une vingtaine de kilomètres avant de nous rendre compte que le problème n’était pas réglé et qu’il surchauffait à nouveau. Bref, on s’est retrouvé à purger le radiateur tous les 5 km afin de pouvoir faire demi-tour et rejoindre notre amie qui allait nous héberger. A ce moment, chaque kilomètre roulé comptait puisque le moteur était littéralement HS.

Pourtant, lors de l’une des purges, nous avons déposé la calandre sur le côté de la route, et avons oublié de la reprendre en partant … Nous avons roulé 5 km avant de nous en rendre compte, mais il n’était évidemment pas envisageable de faire demi-tour pour la récupérer. Quentin s’est retrouvé à courir le long de cette route, sous les 35° de l’Algarve, ne sachant même pas exactement où nous avions laissé la calandre !

Bref, un grand moment de solitude, une belle engueulade aussi (« mais pourquoi t’as sorti la calandre ? Mais pourquoi tu ne l’avais pas remise ? »… Bref, vous avez compris l’idée !)

Tout quitter pour la vie nomade en VW T3

Sous ses airs de compagnon de route infaillible…

Quel serait le Top 5 des spots les plus instagrammables que vous avez visité ?

  1. Les lagons bleus de Palawan aux Philippines
  2. La route d’arrivée sur El Chalten en Argentine
  3. L’arche de Santa Catalina et le couvent Santa Clara à Antigua au Guatemala
  4. Les cabines de plage de Gouville-sur-mer
  5. La ville jaune d’Izamal au Mexique

Sans tabou, comment avez-vous géré vos économies ?

Lors de la programmation initiale de notre tour du monde nous avions prévu un budget de 30 000 EUR pour nous deux pour un an, plus 2 000 EUR pour les préparatifs (achat des sacs, vêtements, etc.).

Nous avions une idée plus ou moins précise du coût journalier grâce à certains blogs qui détaillent par pays le coût moyen par voyageur. De manière globale, des 30 000 EUR, nous avions retiré 5 000 EUR pour le coût des avions, soit 25 000 EUR pour vivre pendant un an. Divisé par 365 jours cela fait 68 EUR par jour pour deux. C’était donc notre référence de budget journalier.

En voyage, on utilisait une application (Travel Spend) sur laquelle nous indiquions toutes nos dépenses. Après une semaine, on voyait à combien l’on était par jour, et ce chiffre devenait notre nouvelle cible à atteindre. Exemple au Mexique : la cible était 53 EUR par jour.

Finalement notre voyage a aussi inclus l’achat de véhicules et surtout, nous avons voyagé plus longtemps donc cette belle théorie a été un peu modifiée. En contrepartie, notre retard nous a permis de travailler un peu plus aussi. In fine, on s’en est sorti pour 38 000 EUR pour 18 mois grâce à la vie en van (qui coûte beaucoup moins cher) et les reventes de nos véhicules, qui nous permettaient d’être globalement break even.

La ville jaune d'Izamal - Mexique

Izamal au Mexique, on en reste sous le charme !

Retour d’expérience

La vie de “tour-du-mondistes” est-elle conforme à ce que vous aviez imaginé ?

Honnêtement oui, on l’imaginait comme cela. On savait que cela serait fatigant (oui on vous le jure) car on bouge tout le temps, on n’a pas de lieu fixe qu’on assimile à un « chez nous » et par conséquent, parfois cela nous a manqué. Après, c’est de la découverte et de l’émerveillement quasi quotidien ; c’est aussi rencontrer énormément de voyageurs avec qui on finissait parfois par faire des bouts de chemin ensemble ; et c’est surtout une liberté incroyable et une vie où le niveau de stress est quasi nul. C’est une vie qui permet aussi de se poser beaucoup de questions par rapport à la vie normale que l’on avait, réfléchir à ce qu’on veut vraiment faire de sa vie.

Après l’avoir vécue, quelles seraient vos réserves sur la vie nomade ?

Et bien, notre plus grande réserve sur la vie nomade est paradoxalement la raison pour laquelle nous sommes partis : la ROUTINE. L’objectif de ce voyage était de casser notre routine et honnêtement après 18 mois nous sommes contents de la retrouver dans un certain sens. Le fait de se retrouver dans un endroit où on peut se poser et se sentir chez soit fait énormément de bien. La famille et les amis sont aussi une bonne raison de rentrer.

Et maintenant ? Quels sont vos projets futurs ?

Il y en a beaucoup beaucoup (même trop) ! Quentin a envie de retourner dans la vie active et trouver un job dans le secteur où il travaillait avant (car le voyage lui a permis de réaliser que c’est ce qu’il aimait vraiment). Clémence quant à elle se verrait bien dans une situation plus entrepreneuriale : continuer à travailler sur le blog et pourquoi pas lancer un business. On a aussi le projet de fonder une famille, d’aller vivre à l’étranger, d’acheter un nouveau van et même de préparer notre prochain long voyage. Bref les idées ne manquent pas et heureusement, car elles sont essentielles pour faciliter le retour à la vie normale.

Votre mot de la fin ?

Le voyage, c’est aussi bien une aventure qu’une philosophie de vie. Tout n’est pas toujours parfait, mais comme pour tout il faut s’y accrocher pour que ça marche, que ça se passe comme on l’imagine et en profiter vraiment.

Santa Catalina - Antigua - Guatemala

L’une de nos étapes coup de cœur : Santa Catalina à Antigua, Guatemala <3


Pour aller plus loin et tout connaitre de le l’aventure de Clémence et Quentin, direction leur blog : La Croisée du Monde.

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Pour encore plus d’inspirations, découvrez aussi l’Interview de Claire et Raphaël, qui ont tout plaqué pour la vanlife en Australie !