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Côte-d’Or, un patrimoine à (re)découvrir d’urgence !

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S’il est vrai que la France est réputée à travers le monde pour son patrimoine d’une richesse infinie mais aussi pour ses cultures régionales fortes, certaines régions recèlent de nombreux trésors, témoins de notre Histoire et des siècles passés. C’est le cas de Côte-d’Or, qui représente à elle-seule 40% de l’offre touristique et patrimoniale de Bourgogne ! Le département met ainsi un point d’honneur à protéger, mais aussi à faire découvrir les hauts-lieux historiques qu’il conserve.


Sachez donc qu’un séjour en Côte-d’Or sera l’occasion de vous replonger à travers les âges, du temps de Vercingétorix en passant par les grandes guerres du Moyen-Âge, le raffinement de la Renaissance ou encore les témoignages architecturaux de l’époque romane et gothique. En bref, les lieux à visiter ne manqueront pas et il est fort probable que vous deviez (malheureusement !) faire des choix. Pour vous y aider, voici la liste des incontournables à voir ou à revoir, pour redécouvrir sans plus attendre le patrimoine culturel exceptionnel de la Côte-d’Or.

Les Hospices de Beaune ou l’Hôtel-Dieu

Hospices de Beaune

Quel que soit le nom que vous lui donnerez, « Hospices de Beaune » ou « Hôtel-Dieu de Beaune », le lieu est mondialement connu grâce à son histoire et à son architecture, dont la toiture médiévale est l’élément phare ! Fondé par le chancelier des ducs de Bourgogne, Nicolas Rolin ainsi que Guigone de Salins son épouse, sa construction durera dix-sept ans, de 1443 à 1457.

Si les Hospices de Beaune étaient initialement un établissement hospitalier, dont il porte encore fièrement les marques, le lieu est également propriétaire d’un important domaine viticole bourguignon, acquis au fil des siècles grâce à des dons et héritages des seigneurs environnants. Aujourd’hui, le domaine ne compte pas moins de 60 hectares, dont la plupart des parcelles sont situées dans des zones d’appellation premiers crus et grands crus d’exception des côtes de Beaune et des côtes de Nuits. C’est donc la vente de cette production exceptionnelle qui, depuis cinq siècles, permet le développement des activités charitables et religieuses des anciens hospices, puis des institutions hospitalières civiles et laïques, et enfin de nos jours, la restauration et la conservation de lieux emblématiques de la région.

Sur place, vous découvrirez toute la beauté architecturale de ce lieu classé aux Monuments Historiques depuis 1862. En pénétrant dans la cour intérieure de forme rectangulaire, vous serez certainement frappé par le contraste avec l’austérité de la façade extérieure. Les décors sculptés, mais surtout les couleurs et les motifs des toits recouverts de tuiles vernissées typiques de la région, seront un véritable plaisir pour les yeux.

En pénétrant dans le monument, vous accéderez au musée de la Médecine où vous pourrez visiter la Salle des Pôvres avec ses rangées de lits à baldaquins rouges, qui recevait à l’époque des malades plus ou moins atteints, ou de différents statuts sociaux. Vous aurez également accès aux pièces fonctionnelles des Hospices de Beaune comme la pharmacie ou encore la cuisine, présentée comme elle l’était au début du XIXe siècle.

Passons à nos adresses coup de cœur – et il y en a à Beaune et dans ses environs ! Sur place, faîtes votre choix parmi Le Cep, très cossu et idéal pour profiter d’un moment de détente au spa, ou encore le Cèdre dans la catégorie « grand luxe », avec 5-étoiles au compteur. Légèrement excentré (10 minutes seulement en voiture), l’Hostellerie de Levernois se présente aussi comme une très belle option. A une trentaine de kilomètres au nord, le Castel de Très Girard, petit hôtel de huit chambres bourrées de charme, alliant tradition et design contemporain, mérite lui aussi le détour.

Le Muséoparc Alésia

Muséoparc Alésia

La Côte-d’Or est sans nul doute l’une des régions les plus riches en vestiges historiques, et le Muséoparc Alésia en est la preuve ! Aussi intéressant pour les enfants que pour les adultes, le centre d’interprétation est construit sur le lieu même de la célèbre bataille finale qui opposa César à Vercingétorix. L’occasion de faire un saut dans le temps et de redécouvrir le fabuleux site d’Alésia, un trésor de notre patrimoine national.

Le Muséoparc Alésia vous permettra de vous plonger littéralement à l’époque de la grande conquête romaine. Par le biais d’une découverte dynamique du site, vous revivrez en taille réelle le siège d’Alésia qui se déroula en 52 av. J.-C. ! Vous pourrez aussi admirer de nombreux objets antiques ainsi que des maquettes plus vraies que nature, qui vous donneront toutes les clés pour comprendre l’histoire de la bataille qui changea la face de la Gaulle et du monde tel qu’il était à cette époque.

Très axée multimédia, la visite du Muséoparc Alésia sera l’occasion d’assister à des reconstitutions filmées, à des documentaires, des ateliers pédagogiques ou bien des démonstrations historiques, pour une immersion totale et une découverte sous le signe de l’interactivité. Entre nous, un vrai plus !

Vous ne manquerez pas d’admirer la statue emblématique du site, érigée par Napoléon III en 1865 : représentant Vercingétorix sur près de 7 mètres, elle est le symbole de la puissance française et une commémoration du succès des recherches menant à la mise en lumière des trésors d’Alésia.

La visite s’achève et vous rêvez de vous reposer un peu ? Direction le Relais de la Côte-d’Or à Semur-en-Auxois (soit 15 min en voiture). Ancien relais de Poste du XVIIe situé au centre de la cité médiévale, cet hôtel 3-étoiles se présentera aussi comme base idéale pour visiter l’Abbaye de Fontenay, le Château de Bussy Rabutin et la Forge de Buffon les jours suivants. Si vous prévoyez ensuite les Hospices de Beaune, préférez le superbe Château de Sainte-Sabine, plus au sud.

L’Abbaye de Fontenay

Abbaye de Fontenay

Certains trésors ne semblent pas enclins à se laisser altérer par les effets du temps. Cette sensation vous envahira dès votre arrivée à l’Abbaye de Fontenay, et ne vous quittera plus jusqu’à la fin de votre visite. Monastère cistercien le plus ancien d’Europe, l’Abbaye de Fontenay fut fondée en 1118 par Saint Bernard de Clairvaux. Cet illustre ecclésiastique, grand réformateur de la vie religieuse catholique, dévoua sa vie à la construction de lieux tels que celui-ci, ou que sa grande sœur l’Abbaye de Cîteaux, située à Saint-Nicolas-lès-Cîteaux.

La bâtisse est remarquable par son homogénéité, respectant les préceptes de l’ordre monastique. Sans aucune ostentation mais d’une incroyable précision, l’Abbaye de Fontenay jouit d’un caractère unique. L’église abbatiale figure parmi les plus anciennes églises cisterciennes de France, et si sa façade est simplement agrémentée de deux contreforts et de sept baies, symbolisant les sept sacrements, la magie opère ! Vous découvrirez ensuite successivement le cloître et ses colonnes, le dortoir des moines, la salle du chapitre, le scriptorium, et terminerez enfin par la grande forge. Non sans rappeler la vie de ses moines, vous plongerez ni plus ni moins dans l’essence originelle de l’architecture cistercienne. Par la suite, n’hésitez pas à vous promener dans le parc de deux hectares, réalisé par la star des paysagistes anglais et labellisé jardin remarquable, qui garde son lot de surprises, puis à travers les nombreux sentiers de randonnée alentours.

Premier monument français inscrit au Patrimoine Mondiale de l’Unesco dès 1981, l’ancien monastère, aujourd’hui propriété privée et qui a fêté ses 900 ans en 2018, restera à n’en pas douter l’un des lieux les plus sublimes et les plus impressionnants par son état de conservation, durant encore de longues années.

Le Château de Bussy Rabutin

Château de Bussy Rabutin

À votre arrivée, au château de Bussy Rabutin, ne vous laissez pas surprendre par la sobriété de son architecture. Lorsque l’on connait la réputation de Roger de Bussy-Rabutin, éminent noble de la cour du Roi-Soleil et cousin de Madame de Sévigné, dont les frasques impertinentes ont traversé les siècles, on est en droit de s’attendre à plus d’extravagance venant de la demeure familiale. Mais patience, la visite du château de Bussy Rabutin vous réserve plus d’une surprise.

Érigé dès le XIe siècle puis reconstruit au XIVe siècle, le château de Bussy Rabutin prendra l’aspect que nous lui connaissons encore aujourd’hui durant l’exil de Roger de Bussy-Rabutin, entre 1659 et 1666. Renvoyé de la cour suite à quelques déboires marqués d’un peu trop d’insolence, Roger de Bussy-Rabutin, alors académicien, général du roi Louis XIV, et par ailleurs écrivain, philosophe, libertin et courtisan de son époque, profitera de ses années d’exil pour recréer l’univers de la cour à son image.

Bien que l’aspect extérieur ainsi que les jardins conçus par Le Nôtre vaillent vraiment le détour (surtout le labyrinthe de charmille !), tout le charme, l’émotion et la personnalité extravagante du comte du château de Bussy-Rabutin se trouve entre ses murs et dans les nombreuses salles décorées de fresques, de portraits des plus grands personnages de son époque et de boiseries raffinées.

Vous ne manquerez pas d’admirer les soixante-cinq portraits présentés dans la Salle des Hommes de guerre, faisant honneur à la vie militaire. Tout aussi impressionnante, la galerie des rois de France comptant pas moins de trente tableaux d’Hugues Capet à Louis XIV, sera l’occasion d’une part de réviser un peu vos notions d’Histoire, mais aussi et surtout de découvrir toute la finesse et la majesté des lieux. Dans la chambre du comte, vous pourrez admirer les portraits des grandes dames de la cour du roi, tout comme dans la tour dorée, où Roger de Bussy-Rabutin n’a pas hésité à se représenter en empereur romain ! Prêtez attention aux commentaires rédigés par le comte lui-même sous chaque portrait et fresque : ils ne manquent jamais de piquant et vous offriront un œil nouveau, teinté d’ironie et d’une charmante insolence, sur les dessous cachés de l’élite du Roi-Soleil.

La Grande Forge de Buffon

Forge de Buffon

Véritable témoin du Siècle des Lumières, la Grande Forge de Buffon est une parfaite représentation de l’esprit novateur de cette époque. Construite à partir de 1768 par Georges-Louis Leclerc, propriétaire des terres de Buffon depuis 1732, le bâtiment réunit l’ensemble des opérations de production, les habitations ouvrières et la maison du propriétaire, centralisant toute l’activité sur un seul et même lieu. Cet agencement, nouveau pour l’époque, permit au célèbre naturaliste Buffon, créateur du Jardin des Plantes et du Musée d’Histoire Naturelle de Paris, par ailleurs auteur de l’encyclopédie « Histoire Naturelle », ouvrage de référence aujourd’hui encore pour tous les botanistes et scientifiques, de développer ses expériences sur la fusion. Au XVIIIe siècle, la Forge produisait pas moins de 450 tonnes de barres de fer ! Si l’activité prit fin dès 1866 suite à la crue ravageuse, le lieu n’a rien perdu de son charme et demeure une visite emblématique de la Côte-d’Or.

Classé aux Monuments Historiques, vous débuterez la visite par le haut fourneau et son impressionnant escalier d’apparat. La forge, constituée de soufflets activés par un mécanisme de roue à aubes ainsi que la découverte de la fenderie vous permettront de suivre toutes les étapes de la transformation de la fonte en fer. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur les conditions de travail et le génie des hommes de l’époque. La partie domestique et intime de la Forge étant fermée au public, vous pourrez toutefois visiter le pigeonnier et le logement des ouvriers, ainsi que l’orangerie et le charmant jardin entourant la propriété lors de manifestations culturelles. Une belle opportunité à ne surtout pas manquer !

Le trésor de Vix

Vase de Vix - Musée du Pays Châtillonnais

Avide de véritables trésors et de mystères ponctués d’une bonne dose d’Histoire ? Pas de doute, le trésor de Vix saura vous combler ! Aujourd’hui exposé au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix à Châtillon-sur-Seine, situé au nord de la Côte-d’Or, le trésor de Vix n’a pas fini de faire parler de lui. Découvert seulement en 1953, il est le fruit du travail acharné de deux archéologues, persuadés que le petit village de Vix n’avait pas encore livré tous ses secrets. Et quelle découverte ! À force de persévérance, les deux hommes ont mis à jour la tombe inviolée d’une princesse datant du Ve siècle av. J.-C. Dans un état de rare conservation, la sépulture était encore le lieu de repos du corps d’une jeune femme celte allongée dans un char, parée de somptueux bijoux et entourée de nombreux objets, la présentant comme une figure importante de la ville qui occupait alors le sommet du mont Lassois.

Lors de votre visite vous serez subjugué par la beauté et la finesse des bijoux en or, la pièce maitresse étant un extraordinaire collier en or de plus d’un kilo, toujours dans un parfait état de conservation. Les nombreux récipients en bronze retrouvés dans la chambre funéraire ont été l’occasion de retracer les coutumes de l’époque mais aussi des échanges commerciaux – certains vases en céramique provenant de Grèce ! Mais la pièce incontournable de cette merveilleuse découverte demeure l’immense vase constitué de 208 kg de bronze pour une hauteur de 1,64 m de haut. C’est sans équivoque le plus grand vase du monde antique jamais découvert, et dont le temps ne semble en rien avoir altéré la beauté et la majesté. Aujourd’hui encore, le site archéologique du trésor de Vix continue de passionner, poussant les chercheurs à réinvestir les lieux, toujours en quête de nouvelles histoires.

Si vous souhaitez quant à vous prolonger la vôtre dans le Châtillonnais, faîtes escale au Château de Courban, à moins de 20 km à l’est : outre l’hôtel de charme et son spa (Nuxe, s’il vous plaît !), installez-vous à la table étoilée du chef Takashi Kinoshita pour un voyage gastronomique entre Bourgogne et Pays du Soleil Levant !

Dijon, la capitale des Ducs de Bourgogne

Dijon

Bien que populairement connue pour sa moutarde, un classique de la gastronomie française, Dijon, c’est quand même un peu plus que cela. Capitale du duché de Bourgogne qui s’étendait jusqu’au Pays-Bas durant plus d’un siècle, désormais capitale de la Bourgogne, ville d’Art et d’Histoire, elle offre un secteur patrimonial exceptionnellement bien sauvegardé.

La ville en elle-même demanderait à elle seule des jours de visite pour seulement approcher les nombreux monuments historiques et architecturaux qu’elle dénombre. Parmi les plus prisés des visiteurs, le Palais des Ducs de Bourgogne bien sûr, ou encore le musée des Beaux-arts, considéré comme l’un des plus beaux de France. Mais vous aurez aussi l’opportunité de découvrir pas moins de soixante-dix hôtels particuliers rien que dans le centre-ville de Dijon, construits par la bourgeoisie parlementaire entre le XV et XVIIIe siècle, et témoins de l’âge d’or de la cité.

À ne pas manquer non plus, la visite de la cathédrale Saint-Bénigne et la Tour Philippe le Bon. Élevée entre 1450 et 1460, elle vous offrira du haut de ses 46 mètres un panorama exceptionnel sur Dijon et ses environs. Parfait spot pour un apéro décalé !

Enfin, rien de mieux pour découvrir une ville que de fouler ses ruelles. Dans le centre-ville vous admirerez avec plaisir les maisons à colombages, particulièrement dans la Rue des Forges, qui vous évoqueront sans nul doute le passé glorieux des ducs de Bourgogne. La plus célèbre d’entre elles étant la Maison Millière, située en plein quartier historique et qui vaut largement le coup d’œil. Mais pour ne rien manquer tout en vous promenant à votre rythme dans les rues de Dijon, empruntez le parcours de la Chouette, animal porte bonheur des Dijonnais. Comptant vingt-deux étapes, il vous permettra de découvrir le charme dijonnais et les principaux lieux culturels et historiques dont l’église Notre-Dame, les jardins de Darcy, la place Grangier ou encore les Halles de Dijon.

Une nuit au Grand Hôtel La Cloche sur la place Darcy vous assurera le plus grand confort ! La promesse des cinq étoiles affichées est en tout point tenue.

Le Château du Clos de Vougeot

Château du Clos de Vougeot

Une dernière visite, et pas des moindres ! Sans conteste l’un des monuments les plus célèbres de la Côte-d’Or, le Château du Clos de Vougeot est un véritable chef d’œuvre architectural et un précieux témoin de l’époque cistercienne. Impossible de le manquer sur la route des Grands Crus : les visiteurs peuvent apercevoir de loin ses lignes imposantes et toute la majesté de ses proportions. Conçu pour donner l’impression d’être inaccessible, le château fut la propriété des moines de Cîteaux jusqu’à la Révolution. Conscients de la richesse du terroir environnant, les moines implantèrent des bâtiments d’exploitation viticoles dès le XIIe siècle. Ainsi, durant près de six siècles, les activités du Château du Clos de Vougeot contribuèrent très largement au développement économique de la région. Aujourd’hui encore, vous pourrez admirer la cuverie abritant quatre pressoirs monumentaux, ainsi qu’un immense cellier à piliers et aux particulières fenêtres à lancettes. Vous visiterez également le grenier, qui abritait alors le dortoir des frères convers.

Le Château du Clos de Vougeot fut complété en 1551 par un château Renaissance, classé Monument Historique depuis 1949 et dont l’accès reste réservé aux évènements tels que les journées du Patrimoine. Particularité de ce château : il est aujourd’hui encore utilisé par la confrérie des Chevaliers du Tastevin, qui organise chaque année pas moins de seize chapitres et cela depuis 1944 ! Véritable lieu emblématique, la visite du Château du Clos de Vougeot sera un moment authentique, consacré à la découverte du rôle fondamental des moines cisterciens dans le développement du patrimoine viticole de Bourgogne, mais aussi de l’héritage porté aujourd’hui par la confrérie, qui ne compte pas moins de douze-mille membres (pour la plupart très célèbres ) dans le monde entier !


Jade, reine du banc bourguignon, d’ailleurs opé pour vous l’enseigner !