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Chinatown - Chiang Mai, Thaïlande

Trvlr Analyse : un deuxième voyage en Thaïlande est-il souvent meilleur qu’un premier ?

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Un sujet un peu à part cette semaine, autour d’une question qui parlera certainement à tous les voyageurs qui y ont déjà mis les pieds : pourquoi un deuxième voyage en Thaïlande est-il souvent meilleur qu’un premier ? L’avez-vous déjà sur vos lèvres, ce sourire un peu béat révélateur du fait que tiens, vous aussi vous y retourneriez volontiers ? Sans prétendre détenir la réponse absolue à cette vaste interrogation, nous avons compilé pour vous les principaux éléments « madeleine de Proust » du Pays du Sourire, afin de percer le mystère de ce fameux goût de « reviens-y »…

Le premier séjour pour les incontournables

C’est probablement l’un des éléments de réponses les plus évidents : pour beaucoup d’entre nous, l’enjeu d’un premier voyage est d’en voir un maximum, souvent d’ailleurs en un temps (trop) limité. Quoi de plus naturel donc que de se concentrer sur les sites les plus incontournables du pays ? Et à ce jeu-là, force est de constater que nous avons tous plus ou moins le même réflexe : direction Google ou son guide de voyage préféré pour y dégoter les dix ou quinze immanquables de la Thaïlande, et les intégrer directement sur sa to-do list.

Si vous optez pour les services d’une agence de voyage, il y a fort à parier là aussi qu’un « survol » du pays, aussi beau et éclectique soit-il, vous soit proposé en priorité. Chez Trvlr non plus, nous ne dérogeons pas à la règle, et avons établi un classement de ce type pour les primovoyageurs, (à lire ici si vous l’avez manqué), avec la volonté tant que faire se peut de vous faire découvrir les must du pays sous un angle novateur !

White Temple, Chiang Rai

Il faut dire que la Thaïlande ne manque pas d’atouts pour faire rêver les européens que nous sommes : des plages somptueuses à Phuket, Koh Phi Phi, Koh Samui ou dans la baie de Phang Nga notamment, de superbes paysages montagneux revêtus de rizières et d’une jungle luxuriante du côté de Chiang Mai et du Triangle d’Or au nord, un patrimoine culturel d’une rare richesse avec entre autres trois biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO (les villes historiques de Sukhothaï, Si Satchanalai et Kamphaeng Phet ; la ville historique d’Ayutthaya et le site archéologique de Ban Chiang), une cuisine des plus savoureuses, et un accueil inégalé en guise de cerise sur le gâteau.

vs. Le deuxième pour pénétrer l’âme de la Thaïlande

De retour d’un premier voyage au Pays du Sourire, les témoignages sont souvent unanimes : le pays est d’une beauté incroyable et l’on a succombé sans sourciller à son charme exotique. Mais rapidement, l’envie d’y retourner prend le pas. La Thaïlande ne vous a dévoilé que la partie immergée de son iceberg, une infime partie de ses richesses ; il vous faudra y retourner pour approfondir la découverte, explorer ses trésors les mieux gardés et pénétrer l’âme du pays… Voilà donc l’objet d’un second séjour : la quête de son cœur et de celui de ses habitants. Un projet d’envergure, auquel vous consacrerez certainement plus de temps.

Enfants thaïlandais

Un séjour plus long, et l’objectif de vous éloigner des pôles touristiques majeurs. Vous troquerez par exemple la station balnéaire de Pattaya contre celle de Hua-Hin, à peine plus éloignée de Bangkok et très appréciée des Thaïlandais ; vous irez découvrir Koh Chang, à l’extrême est du pays, un joyau méconnu ; même pourquoi pas vous perdre du côté de Nakhon Ratchasima au nord-est du pays (Khorat si vous avez des difficultés de prononciation !), une ville somme toute assez classique et très peu touristique bien qu’elle s’impose comme capitale de la poterie en Thaïlande, mais où vous profiterez d’un rapport tout à fait différent avec la population.

Nombre de voyageurs répétitifs affirment aussi avoir eu le coup de cœur pour telle ou telle destination lors d’un premier séjour, et choisissent lors de prochains périples de revenir à leurs premiers amours. Là encore, moins assoiffés de visites touristiques, ils admettent souvent être plus détendus et prendre davantage le temps pour les rencontres et les échanges. In fine, vous le constaterez aisément : même à l’écart des trésors les plus rutilants et des décors les plus fantastiques, la magie thaïlandaise opère…

Le premier séjour en mode « observation »

Là encore, quoi de plus naturel et de plus humain que de se mettre en mode « observation » lors d’un premier séjour en Thaïlande, d’autant plus s’il s’agit d’une première en Asie du Sud-Est ? Vous découvrez une culture et un mode de vie nouveaux, faites face à des us et coutumes relativement éloignés des vôtres – lors de repas ou de visites de sites religieux par exemple – et devez même apprendre de nouvelles marques de courtoisie. Dans la mesure du possible, vous vous essayez à quelques mots de thaï, et tant que votre estomac vous le permet, vous goûtez aux succulentes spécialités culinaires du pays (attention encore aux épices !).

Un apprentissage des plus enrichissants, certes, mais qui demande tout de même pas mal d’énergie aux primovoyageurs. Bientôt, ces découvertes seront pleinement assimilées, et un second séjour vous permettra d’être parfaitement à l’aise pour entrer dans le vif du sujet !

vs. Le deuxième en mode « acteur »

Vous voilà donc expert de la culture thaïlandaise, ou presque… Supposons que ce premier séjour vous ait donné l’envie de vous plonger dans des ouvrages dédiés ! Si vous conservez le précieux grade de voyageur en découverte – un grade que l’on recommande d’une manière générale à tous les voyageurs, quelle que soit la destination et le niveau d’expérience –, l’envie d’un bain plus vif et plus intense dans la culture et dans la vie thaïlandaise se fait ressentir : vous rêvez d’en devenir acteur !

Eléphant - Thaïlande

Et là encore, les opportunités de séjours alternatifs sont nombreuses en Thaïlande. De la retraite monastique en temple bouddhiste, aux missions de volontariat aux quatre coins du pays, en passant par un séjour chez l’habitant dans d’un des villages agricoles ayant développé ce type d’accueil par voie associative : nul doute que vous parviendrez là encore à pénétrer l’âme du pays.

Le premier séjour pour le plein de belles photos

Avouons-le, qu’il soit réflex ou intégré au Smartphone, l’appareil photo ne quitte jamais un Trvlr en voyage ! Et force est de constater que cela est d’autant plus vérifié lors de premiers séjours. C’est étroitement lié aux éléments abordés jusque-là, rappelez-vous : si un premier voyage est souvent dédié aux incontournables, vous avez toutes les chances de visiter les sites les plus photogéniques du pays ! Ajoutez à cela une bonne dose d’excitation qui vous dit « ça y est, j’y suis ! », une pointe de perfectionnisme pour obtenir le meilleur cliché, et un chouilla d’addiction aux réseaux sociaux pour vous empresser de les poster, et vous aurez rapidement passé 80 % de votre temps derrière votre objectif.

Alors bien-sûr, quel plaisir de visionner ses photos une fois de retour chez soi pour se replonger dans la douce atmosphère thaïlandaise ! Mais veillez tout de même au juste équilibre du souvenir, au risque de passer à côté de votre expérience voyage.

vs. Le deuxième pour des souvenirs impérissables

Si vous décidez lors d’un second voyage de retourner sur les lieux que vous avez préférés, bonne nouvelle : les belles photos, vous les avez déjà ! Bien sûr, les amoureux de la photo que nous sommes vous invitent tout de même à sortir votre appareil de la valise, mais il y a fort à parier que vous prendrez votre mission de photographe moins à cœur, que vous le dégainerez avec plus de parcimonie, et que vous profiterez de fait un peu plus de l’instant présent ; CQFD !

Balançoire à Koh Phangan

Si au contraire vous préférez profiter de ce nouveau trip pour vous éloigner des axes touristiques, il est aussi possible que les lieux que vous visiterez seront moins propices à la photo. Qu’à cela ne tienne, l’instant n’en sera pas moins précieux ! Nous vous le disions tout à l’heure, la magie thaïlandaise opère partout, tout le temps, même si elle n’est pas palpable ni « photographiable ».

Enfin, si vous optez pour un séjour alternatif, que ce soit chez l’habitant ou sous forme de mission bénévole – pas de photo pour la retraite monastique ! –, il est évident que l’envie d’immortaliser les rencontres et les moments de partage vous titillera plus d’une fois. Faites-vous plaisir, évidemment ! Loin de nous l’idée de brider nos chers lecteurs ! Simplement, ne manquez pas de faire confiance à votre mémoire interne : elle est aussi sûre, si ce n’est plus, que celle de votre disque dur, et personne ne pourra jamais vous la retirer !

 


Roxane, jamais repue de virées thaïlandaises