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Skibobs

Profiter des stations de ski… sans ski !

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On ne l’apprend à personne, les sports d’hiver cette année auront un peu un goût d’inédit. Remontées mécaniques à l’arrêt, bars et restaurants fermés ; où sont donc passées nos folles journées sportives et nos soirées endiablées autour d’un verre de vin chaud (ou deux) et d’une bonne tartiflette ? Où sont aussi passés nos difficiles réveils de lendemains ? Pas si loin en vérité, même si entre nous, ce ne sont pas eux qui nous manquent le plus… Justement, parce que chez TRVLR, on est plutôt du genre à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, nous nous sommes décidés à faire le tour des plus belles façons de profiter des stations de ski, sans ski ! Et si ce contexte exceptionnel, loin de nous ravir, se présentait malgré tout comme une formidable opportunité de découvrir la montagne autrement ?

Le ski de fond

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Beaucoup d’amoureux de sports d’hiver s’y sont déjà essayé, la plupart d’ailleurs, l’ont apprécié, mais trop l’ont finalement délassé au profit du ski alpin. Certes, les sensations fortes et l’adrénaline ne font pas vraiment partie du programme quand on décide de chausser les skis de fond – en tous cas pas en tant qu’amateur –, mais c’est justement cela, la véritable valeur ajourée de la discipline. Le calme, la douceur, la symbiose avec la nature, sans vitesse ni pression, sans file d’attente à n’en plus finir, et en conservant pour autant le plaisir de la glisse.
Que ce soit en pas alternatif dans les traces parallèles, ou en skating pour les plus aguerris, le ski nordique présente l’avantage d’être accessible à tous – même les enfants pourront rapidement faire plaisir –, et par ailleurs très bon marché : un forfait journée adulte vous reviendra rarement à plus de 10 EUR. Enfin, ne nécessitant pas de reliefs extravagants, la discipline se pratique aisément dans tous les massifs français, des Vosges aux Alpes du Sud, en passant par le Jura, le Massif Central, les Pyrénées et les Alpes du Nord. Nul besoin donc de traverser l’Hexagone pour chausser, vous trouverez souvent votre bonheur près de chez vous !

Aller, la question qui vous brûle les lèvres : nos recommandations ? Difficile de choisir, nos paysages sont si beaux ! Dans les Vosges, nous affectionnons particulièrement la station familiale du Lac Blanc pour son cadre préservé, son éloignement avec les sites d’hébergement, et pour sa proximité avec la ville de Colmar, située à moins d’une heure de voiture. Dans le Jura, territoire nordique par excellence, la Station des Rousses et les domaines voisins des Hautes Combes et de Bellefontaine s’imposent comme un must ; la Suisse est à portée de skis ! Dans le Massif Central, le domaine des Estables est un régal : les quelque 70 km de pistes de tous niveaux serpentent en sous-bois entre 1250 et 1500 mètres d’altitude. Dans les Pyrénées, cap à Font-Romeu, où vous attendent plus de 110 km de pistes vertes, bleues et rouge. Dans les Alpes du Nord, le Vercors (avec les domaines d’Autrans-Méaudre, de Corrençon-en-Vercors ou de Villard-de-Lans), la Savoie (avec la Féclaz et les Saisies notamment), et la Haute-Savoie (avec le plateau des Glières entre autres) se présentent comme de superbes terrains de jeu pour la pratique du ski de fond. Dans les Alpes du Sud, direction le Queyras, le Haut-Champsaur et le Dévoluy.

Le ski de rando

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Plus sportif, le ski de randonnée peut se pratiquer sur des pentes faibles à très fortes. Le principe : vous randonnez en montée à l’aide de skis spécialement équipés de peaux de phoques pour bien adhérer à la neige (rassurez-vous, les phoques n’ont plus grand-chose à voir là-dedans !) et de fixations laissant librement évoluer le talon ; à la descente, vous retirez les peaux et fixez vos talons, et dévalez le manteau encore immaculé des reliefs enneigés. Le rêve de tout skieur en somme !

Caractérisée par une liberté absolue d’aller où vous voulez, quand vous voulez, selon votre niveau dans la discipline, le ski de rando peut se pratiquer absolument partout, de préférence en montée sur des pistes damées (histoire de ne pas trop galérer), et en descente sur de la neige vierge de tout passage pour profiter pleinement des plaisirs de la discipline. Si vous êtes débutant toutefois, restez plutôt sur les sentiers battus.

Quelques règles d’or avant de vous échapper : n’improvisez jamais, la montagne comprend des risques et mieux vaut en avoir conscience ; renseignez-vous impérativement sur l’état d’enneigement des reliefs et sur les risques d’avalanche, surtout si vous prévoyez du hors-piste ; mieux vaut enfin partir à plusieurs pour avoir quelqu’un sur qui compter en cas de problème.

La raquette

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Elle est souvent considérée comme la « Dame plan-plan » des sports d’hiver, et pourtant ! Si elle peut en effet être pratiquée à la façon de douces promenades au son crissant de la neige fraîche sous vos pas, elle constitue aussi un sport récréatif que beaucoup de grands marcheurs et de coureurs avertis aiment à pratiquer dès les premières neiges pour poursuivre leurs entrainements tout au long de l’année.
La raquette, c’est simple, c’est convivial ; pourvu que vous soyez bien équipé, le moindre sentier de randonnée – celui par exemple que vous affectionnez tant en été – vous devient accessible. L’équipement donc, parlons-en ! Si les raquettes ont bien évolué depuis leurs débuts, le concept lui, n’a en rien changé : fixées sous les chaussures, elles augmentent la surface de portance sur la neige, permettant ainsi de ne pas s’enfoncer dans la poudreuse, et même de trouver l’appui nécessaire à l’impulsion du corps en avant. Au-delà des raquettes, intégrez dans votre équipement une paire de chaussures de randonnée étanches et des guêtres pour éviter que la neige ne traverse votre pantalon, ou bien de bonnes bottes de neige montantes. Les gants sont eux aussi indispensables, et les bâtons de marche chaudement recommandés.
Si tous les domaines de ski nordique ou presque proposent des circuits dédiés aux raquettes, la discipline peut en fait être pratiquée n’importe où, à condition une fois encore de s’être bien renseigné en amont sur les risques d’avalanches. Ceci dit, les sous-bois étant souvent les terrains de jeu les plus agréables pour randonner en raquettes, vous en serez naturellement protégé. Qui a dit finalement que la glisse avait le monopole des sports d’hiver ?

Le chien de traîneau

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Quintessence de la fusion entre homme et nature, la discipline des chiens de traîneau ravira forcément les amoureux du grand air, des grands espaces, et des animaux. En mode balade ou à la recherche de sensations fortes, votre musher et ses huskies seront d’excellents guides pour vous faire découvrir la montagne sous un angle nouveau. Baptêmes, initiations à la conduite ou sorties découvertes, les domaines sont aujourd’hui nombreux à accueillir cette discipline montante, et à y consacrer des pistes dédiées. Les tarifs sont généralement compris entre 40 et 65 EUR pour une sortie d’une demi-heure ; plus pour des sorties à thème ou de nuits.

Parmi nos spots favoris, l’espace nordique du Carreley à Bessans dans les Alpes du Nord, où Christophe vous réservera le meilleur accueil ; La Plagne en Savoie, où plusieurs mushers vous accueilleront entre Montchavin-les-Coches, Champagny-en-Vanoise, Plagne Villages et Plagne Montalbert. Dans les Alpes du Sud, direction Névache et la vallée de La Clarée, l’espace nordique du Queyras ou le Champsaur Valgaudemar. Dans les Pyrénées, faites votre choix parmi Beille, Le Chioula, Mijanes-Donezan ou encore la station nordique du Capcir. Dans le Massif Central, les domaines nordiques du Haut-Forez et du Mézenc proposent notamment de beaux baptêmes. Dans le Jura, la fameuse station des Rousses, précédemment citée pour la pratique du ski de fond, propose également des sorties en chien de traîneau ; peuvent aussi s’ajouter le Val de Morteau, la station du plateau de Retord, ou encore les spots de Métabief, Chapelle des Bois et des Fougs-l’Herba dans le secteur des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs.

Le ski joëring

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Dans la mouvance de ces activités de plein air invitant l’animal aux sports de glisse, le ski joëring fait figure de petit nouveau dans notre bel Hexagone – en Scandinavie, ses premières traces remontent à 2500 ans av. J.-C ! Mais dans un contexte de crise sanitaire et de fermeture des remontées mécaniques, il a d’ores et déjà le vent bien en poupe, et les stations se sont empressées de prévoir des infrastructures dédiées à la discipline. Véritablement enivrant, le ski joëring allie le ski et l’attelage (équestre ou canin) : l’animal tracte le skieur, qui le dirige grâce à de longues rênes, ou à la voix pour la pratique canine. Votre animal et vous ne faîtes qu’un ; le bruit la neige crissant sous ses sabots (ou ses pattes), mêlé à celui de vos skis glissant derrière lui, rompt le silence environnant dans une délicatesse absolue. Et ne vous fiez pas aux apparences : si une balade au pas semble douce et peu physique, nous en reparlerons dès que vous serez passé au trot et au galop !

En pratique, vous pourrez vous essayer à ces sensations nouvelles dans un certain nombre de domaines nordiques. Dans le Jura, le Haut Saugeais Blanc a récemment ouvert la Ronde des Loups, une boucle de 3km ouverte au ski joëring (mais encore faut-il avoir son animal) ; sinon, la station des Rousses vous accueillera à bras ouverts. Dans le Massif Central, direction le domaine nordique de la Chavade à Astet. Dans les Alpes du Nord, les stations de Savoie sont nombreuses à avoir pris le coche de cette discipline novatrice, à l’instar de Peisey-Vallandry, Champagny-en-Vanoise, Pralogan-la-Vanoise ou encore des Saisies. Dans la Drôme, notons aussi Font-d’Urle et Herbouilly. Dans les Alpes du Sud enfin, le domaine nordique du Queyras et le Dévoluy seront de belles options.

 

D’autres idées ? Luge, snowbike, skibob ; laissez libre cours à votre imagination ! Bref, à pied ou en glisse, seul, en famille, entre amis ou même avec votre animal, les sports d’hiver présentent finalement bien plus d’options que le « simple » ski alpin. Qui sait d’ailleurs si ces disciplines alternatives, finalement plus respectueuses de l’environnement, ne créeront pas de véritables passions et vocations pour les années à venir ? Quant aux bons repas montagnards, il est toujours possible de les récupérer à emporter dans un certain nombre de restaurants de stations. Et promis, on vous réserve en prime très prochainement un sujet sur les spécialités gastronomiques des terroirs français… À bon entendeur !

 


Roxane, spécialiste de la tartiflette !